Pétrole : La NNPC doit 3 milliards dollars aux négociants
La Nigerian National Petroleum Company (NNPC) Limited devrait environ 3 milliards de dollars aux négociants en pétrole pour l’essence importée.
Cinq sources proches du dossier ont révélé à Reuters que la compagnie pétrolière nationale était toutefois en train de régler les arriérés de paiement pour le pétrole importé , bien que le rythme de remboursement ait été relativement lent.
« Ils paient, mais c’est lent », a déclaré l’une des sources proches du dossier. « NNPC prenait plus de 130 jours pour effectuer les paiements au lieu de 90 jours. »
La lenteur des paiements indique que les subventions aux carburants mettront du temps à se rétablir. Ces subventions ont été supprimées en mai 2023, épuisant ainsi le budget d’importation de la NNPC.
En outre, il a été signalé que la hausse des prix mondiaux du pétrole et la baisse du naira limitent les capacités d’importation de la NNPC.
Le prix du pétrole brut a dépassé les 90 dollars le baril. Il augmentant considérablement les coûts de la NNPCL lors de l’importation d’essence dans le pays.
En outre, les données obtenues à partir des données sur les prix d’Argus Media ont révélé que le prix le plus élevé enregistré sur le marché de l’essence en Afrique de l’Ouest en février était de 1 229 nairas le litre, soit 150 pour cent de plus que le prix plafond fixé par le gouvernement en juin.
Les prix ont chuté à environ 912 N par litre. Mais ils restent 295 N plus élevés que le prix plafonné de 617 N.
Pendant ce temps, l’entreprise publique a systématiquement refusé de verser des subventions sur l’essence importée. Ceci, malgré la hausse mondiale des prix du pétrole brut Brent.
Mele Kyari, PDG du groupe NNPC Limited, a déclaré en octobre 2023 qu’aucune subvention n’avait été versée aux négociants en pétrole.
Selon lui, la compagnie pétrolière ne récupère que l’intégralité du coût des produits qu’elle importe.
« Je vous ai dit qu’il n’y avait aucune subvention, nous récupérons l’intégralité de nos coûts grâce aux produits que nous importons. Nous vendons au marché ; nous comprenons pourquoi les commerçants ne peuvent pas importer.
« Nous espérons qu’ils le feront très rapidement et ce sont quelques-unes des interventions que fait le gouvernement. Il n’y a aucune subvention », a déclaré Kyari.