Banque : Ecobank voit son PNB franchir 2 milliards $ - FINECO

Banque : Ecobank voit son PNB franchir 2 milliards $

Banque : Ecobank voit son PNB franchir 2 milliards $

Le Groupe Ecobank a annoncé le 30 avril ses résultats annuels audités pour l’année 2023. Malgré un environnement d’exploitation difficile en 2023, la banque présente dans 35 pays a généré un rendement sur les capitaux propres tangibles de 24,9 % et a augmenté son bénéfice avant impôts de 8 % ou 34 %.

De Dakar à Maputo, Ecobank consolide sa diagonale continentale. Pour la première fois depuis 2015, le groupe bancaire panafricain affiche un revenu net supérieur à deux milliards de dollars (+11 %), selon les résultats consolidés 2023 parus dans la soirée du mardi 30 avril.

Une richesse relativement bien répartie entre les régions africaines : 30 % pour la zone UEMOA, 26 % pour l’Afrique de l’Ouest anglophone, 30 % pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est et 11 % pour le Nigeria – le reste se faisant à l’international. Ce rayonnement panafricain est dans l’ADN et dans le nom même d’ Ecobank Transnational Incorporated (ETI), fondé en 1985 par le Togolais Gervais Koffi Djondo et le Nigérian Adeyemi Lawson. Près de 40 ans plus tard, le groupe dirigé depuis mars 2023 par le Kényan Jeremy Awori se met un point d’honneur à citer la nationalité de ses dirigeants exécutifs, issus de 43 pays.

« Ecobank n’est pas la seule banque panafricaine, mais c’est la seule qui soit fortement présente dans toutes les régions, notamment les pays anglophones qui sont les économies les plus importantes. À l’heure où les banques européennes se retirent, Ecobank est une vraie success story continentale », note Jean-Michel Huet, associé en charge du développement international et de l’Afrique au sein du cabinet de conseil BearingPoint.

Les revenus tirés des intérêts (marché des prêts) et non tirés des intérêts (obligations, changes, matières premières, commissions bancaires, etc.) représentent respectivement 55 % et 45 % des revenus nets du groupe. Seul déséquilibre marquant : l’origine et la nature des prêts. L’UEMOA se taille la part du lion (44 %) et ce sont les prêts issus de la branche Corporate et banque d’investissement qui prennent le pas (73 %) sur les prêts aux particuliers et aux entrepreneurs.

D’ailleurs, dans sa stratégie évoquée en décembre 2023, le groupe a plaidé pour « une accélération de la croissance » des activités aux entreprises et aux particuliers. À l’avenir, la banque cotée à Lagos, à Accra et à la BRVM (marché financier de l’Afrique de l’Ouest) cherche à consolider sa position dans les 15 pays où elle dans le top 3 (Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée, Centrafrique ou encore Zimbabwe).

Au Nigeria, où Ecobank n’est que la 7e banque sur 29, la situation est particulière. Les revenus nets ont baissé de 2 % à cause de la dépréciation du naira. Jeremy Awori a d’ores et déjà indiqué que « des transformations supplémentaires » seront faites dans la filiale nigériane. Le groupe, détenu principalement par les banques sud-africaine Nedbank (21 %) et qatarie QNB (20 %), veut conserver un pied ferme sur ce marché important et au potentiel encore plus grand.

Jeremy Awori a conclu : « Je tiens à remercier le conseil d’administration pour ses conseils et son soutien, ainsi que tous les employés d’Ecobank pour leur dévouement à l’égard de nos clients et de notre objectif panafricain. Nous sommes confiants dans les mesures que nous prenons dans le cadre de notre stratégie GTR pour gagner avec nos clients et fournir les rendements que nos actionnaires attendent de nous. »