Production de pétrole : Aiteo interrompt son activité suite à une fuite

La société énergétique nigériane Aiteo a arrêté toute la production de pétrole de son installation de Nembe Creek, soit près de 50 000 barils par jour, après avoir détecté une fuite, a déclaré la société ce mercredi.

Aiteo Eastern E&P a déclaré que la fuite avait été signalée lundi au cours d’opérations de routine dans la région de Nembe, dans l’État nigérian de Bayelsa, riche en pétrole. Cette région est l’une des plus polluées de la planète, après des décennies de déversements qui ont nui à l’agriculture et à la pêche.
Dans un communiqué publié mercredi, la société précise que la fuite a été signalée le lundi 17 juin 2024, lors d’opérations de routine.

On ne sait pas exactement combien de barils de pétrole l’actif produisait au moment de l’incident, mais on a appris que l’OML 29 se compose de neuf champs, dont l’emblématique champ pétrolifère d’Oloibiri, et détient 2,2 milliards de barils d’équivalent pétrole, tandis que ses champs d’hydrocarbures pourraient livrer jusqu’à 160 000 barils de pétrole par jour.

En mars 2017, le groupe Aiteo a annoncé que les niveaux de production de l’OML 29 avaient culminé à 90 000 barils, triplant alors ses records de production existants pour le bloc onshore.

Ce dernier développement constitue un revers majeur pour le Nigeria, qui tire plus de 80 pour cent de ses recettes en devises de l’exportation de pétrole brut et est donc fortement impacté négativement soit par la baisse de la production de pétrole brut, soit par la baisse des prix sur le marché international.

Le pays, qui lutte depuis des années pour augmenter sa production, a imputé le vol de pétrole, le vandalisme massif des actifs pétroliers, la détérioration des infrastructures dans le delta du Niger ainsi que des années de sous-investissement à son incapacité persistante à augmenter sa production de manière significative.