Niger : le gouvernement retire à Orano le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren

Le gouvernement nigérien a confirmé lundi soir que le permis d’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren avait été retiré à la compagnie française Orano (anciennement Areva) et que le site revenait désormais dans le domaine public de l’État.
Selon un communiqué du gouvernement, « le périmètre d’Imouraren fait désormais son retour dans le domaine public de l’Etat ». Cette déclaration intervient après l’adoption en conseil des ministres d’un « projet de décret portant retrait du permis d’exploitation de l’uranium à la société Imouraren SA », une filiale de la société française Orano.
Jeudi, Orano avait annoncé « prendre acte » de la décision du Niger, mais les autorités n’avaient pas communiqué sur le sujet. Le permis d’Imouraren avait été accordé à Orano « pour une grande exploitation d’uranium » en janvier 2009, rappelle le gouvernement qui précise que les travaux d’exploitation du gisement devaient « démarrer en janvier 2011 pour une première production prévue en 2012 ».
Imouraren, dans le nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200.000 tonnes. La chute des prix de l’uranium sur le marché mondial, après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011, avait gelé les opérations d’Orano (ex-Areva).
« Nonobstant les reports accordés à sa demande », la société française « n’a jamais honoré ses engagements » malgré deux « mises en demeures » qui lui ont été « adressées par le ministère des Mines le 11 février 2022 puis le 19 mars 2024 », détaille le gouvernement, lundi pour justifier sa décision de retirer le permis.
Le régime militaire au pouvoir à Niamey depuis un coup d’Etat en juillet 2023 – qui a fait de la souveraineté une de ses priorités – a plusieurs fois répété qu’il souhaitait revoir en profondeur le système d’exploitation des matières premières sur son sol par des compagnies étrangères.
Après le retrait du permis jeudi, Orano s’était dit disposée à « maintenir ouverts les canaux de communication » avec les autorités, tout en se « réservant le droit de contester la décision » devant la justice.
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