Gabon : La Banque mondiale suspend ses décaissements à cause des arriérés - FINECO

Gabon : La Banque mondiale suspend ses décaissements à cause des arriérés

La Banque mondiale a suspendu ses décaissements au Gabon. L‘annonce est faite dans une note adressée aux autorités le 1er juillet 2024.


La Banque mondiale a suspendu ses décaissements au Gabon. L‘annonce est faite dans une note adressée aux autorités le 1er juillet 2024.

La situation est tendue entre la Banque mondiale et le Gabon. Dans une note datée du 1er juillet dernier, l’institution monétaire annonce la suspension des décaissements auprès du Gabon. La Banque mondiale reproche au Gabon d’avoir cumulé plusieurs mois d’arriérés de paiement de sa dette. Le gouvernement reconnait n’avoir pas payé à temps mais parle des simples problèmes techniques qui ont déjà été réglés.

Selon Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre – et signataire de la note ayant fuité ce mercredi 3 juillet sur les réseaux sociaux–, cette décision fait suite à un cumul de plusieurs mois d’arriérés de paiement de dette par le gouvernement. Dans les détails, précise-t-il, le Gabon a cumulé des arriérés d’une valeur d’environ 17,042 millions de dollars US, soit un peu plus de 10 milliards de FCFA.

« Le retard dans le règlement des échéances dues à la Banque mondiale est lié à des raisons techniques, qui n’ont pas permis d’honorer la totalité des engagements à la date du 30 juin 2024 », a réagi le gouvernement. Qui précise qu’à ce jour, « la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor a déjà procédé au paiement de ces impayés, et l’ensemble des échéances de dette au profit des autres créanciers multilatéraux est en cours de paiement et devrait être totalement apuré d’ici à quelques jours ».

« Suivant la stratégie arrêtée, la direction générale de la Comptabilité publique et du trésor a été amenée à régler pour près de 136 milliards de FCFA de dettes de marché, pour le seul mois de juin 2024 », renseigne aussi le ministère des Comptes publics, qui indique aussi que le gouvernement a hérité d’un passif trop lourd.