Mauritanie : baisse significative de l’inflation, selon la Banque mondiale - FINECO

Mauritanie : baisse significative de l’inflation, selon la Banque mondiale

Egypte : Le taux de croissance du PIB devrait atteindre 5,5 %

Une baisse plus rapide que prévu de l’inflation et une amélioration du solde budgétaire et du solde extérieur ont contribué à la stabilisation économique de la Mauritanie malgré une baisse significative de la croissance, a déclaré la Banque mondiale dans un rapport publié ce vendredi 26 juillet.

Le document de la Banque mondiale indique que les perspectives à moyen terme sont positives. La croissance devrait atteindre 3,8 % en 2024 et osciller autour de 5,4 % à moyen terme. Le lancement
de la production de gaz dans la seconde moitié de 2025 stimulera la croissance tout en fournissant une marge fiscale suffisante pour financer les projets de développement et soutenir les réformes de la protection sociale. L’augmentation des investissements privés, l’amélioration de la position extérieure nette et la demande privée soutenue favoriseront également la croissance.

L’inflation moyenne devrait continuer à baisser pour atteindre 2,5 % en 2024, à mesure que les pressions extérieures s’atténueront, et devrait se stabiliser autour de 2 % en 2025 et 2026. La balance des comptes courants devrait s’améliorer, atteignant 8,5 % du PIB en 2024 et une moyenne de 5,5 % du PIB en 2025–2026, grâce aux exportations de gaz, à la diminution des importations dans l’industrie extractive et à la baisse des prix à l’importation.

Les pressions budgétaires devraient s’atténuer, conduisant à un déficit budgétaire de 2 % du PIB en 2024, grâce à la baisse des transferts courants et à une plus grande mobilisation des recettes fiscales. En 2026, le déficit budgétaire devrait se transformer en un excédent de 0,1 % du PIB, grâce aux recettes du gaz. La
dette devrait progressivement diminuer pour atteindre 46,3 % du PIB en 2026.

Les risques qui pèsent sur les perspectives restent élevés. Un ralentissement des entrées d’investissements
directs étrangers (IDE) dû à un retard dans les deuxième et troisième phases du projet d’extraction de gaz et le resserrement des conditions de financement mondiales, pèseraient sur la croissance à moyen terme, les perspectives budgétaires et extérieures.

La Mauritanie est exposée à divers chocs climatiques tels que la sécheresse et les inondations, qui affectent négativement le capital humain, les revenus des ménages et la production agricole. L’insécurité régionale au Sahel reste également un risque. Les élections présidentielles prévues en juin 2024 pourraient exacerber les pressions sur les dépenses, entraînant une détérioration de la situation budgétaire.