Pétrole : Un rebond significatif noté ce jour - FINECO

Pétrole : Un rebond significatif noté ce jour

Cette chute des prix du brut est un nouveau coup dur pour une économie nigériane déjà en difficulté. Le naira s'est affaibli à près de 1 600 nairas pour un dollar ces dernières semaines, malgré l'intervention de la Banque centrale du Nigeria (CBN) qui a vendu des dollars américains à des taux inférieurs à ceux du marché aux bureaux de change (BDC). La semaine dernière, la CBN a annoncé qu'elle vendrait 20 000 $ aux BDC éligibles à 1 584 N par dollar pour stimuler la liquidité et répondre à la demande, mais la monnaie reste sous pression.

Alors que les investisseurs sont partagés entre les inquiétudes concernant les pertes d’approvisionnement potentielles de la Libye et du Moyen-Orient et les inquiétudes concernant la demande mondiale de carburant, le pétrole a rebondi ce mercredi après une forte baisse lors de la séance précédente, mettant fin à une séquence de trois jours de gains.

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent étaient en hausse de 25 cents, soit 0,31%, à 79,80 dollars le baril à 02h09 GMT. Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate ont augmenté de 17 cents, soit 0,23 %, pour s’échanger à 75,70 $.

Les prix rebondissent après la baisse de plus de 2 % enregistrée mardi, qui a mis fin à une séquence de trois jours de gains de plus de 7 %, alors que les inquiétudes concernant les faibles marges bénéficiaires des raffineries ont pesé sur les attentes en matière de demande de carburant dans un contexte de données montrant que la croissance de la consommation mondiale a été inférieure aux prévisions cette année.

Le marché a également été soutenu par les données de l’industrie publiées mardi soir, montrant que les stocks américains de pétrole et de carburant ont chuté la semaine dernière.

Toutefois, les risques les plus importants demeurent la perte potentielle de l’approvisionnement en Libye, où environ 1,2 million de barils par jour de production pourraient être interrompus en raison d’un conflit politique entre factions gouvernementales rivales, et d’une escalade du conflit entre Israël et Gaza impliquant des militants au Liban et des forces iraniennes, un producteur clé du Moyen-Orient.

« Les risques géopolitiques continuent de planer sur le marché », ont déclaré les analystes d’ANZ dans une note. Plusieurs champs pétroliers en Libye ont cessé leur production alors que les fermetures se multiplient, ont indiqué mardi des ingénieurs, dans un contexte de conflit sur le contrôle de la banque centrale et des revenus pétroliers.

Aucune fermeture n’a encore été confirmée par le gouvernement de Tripoli, ni par la National Oil Corp (NOC), en charge des ressources pétrolières.

Les stocks de pétrole brut ont diminué de 3,407 millions de barils au cours de la semaine terminée le 23 août, selon des sources du marché citant les chiffres de l’American Petroleum Institute publiés mardi. Les stocks d’essence ont diminué de 1,863 million de barils et ceux de distillats ont diminué de 1,405 million de barils.

Plus tard mercredi, les données hebdomadaires sur le stockage du pétrole aux États-Unis doivent être publiées par l’Energy Information Administration (EIA) des États-Unis à 10h30 HAE.