Business Ready : La Banque mondiale relève les lacunes qui nuisent au climat des affaires - FINECO

Business Ready : La Banque mondiale relève les lacunes qui nuisent au climat des affaires

Business Ready : La Banque mondiale relève les lacunes qui nuisent au climat des affaires

En matière d’environnement des affaires, les économies affichent de meilleures performances dans leurs efforts de réglementation qu’en ce qui concerne la fourniture des services publics nécessaires pour réaliser de véritables progrès. C’est ce que révèle le rapport Business Ready, une nouvelle publication du Groupe de la Banque mondiale.

La première édition de ce rapport, qui évalue le climat des affaires dans 50 économies, fournit un vaste
ensemble de données — 1 200 indicateurs pour chaque économie — permettant d’identifier les domaines à améliorer et d’encourager des réformes. Le rapport s’enrichira au cours des trois prochaines années, pour atteindre une couverture complète de 180 économies environ en 2026, offrant ainsi un outil de référence et de comparaison mondial.
Dans la quasi-totalité des 50 économies évaluées cette année, la qualité du cadre réglementaire est
supérieure à celle des services publics fournis pour favoriser le respect des dispositions par les
entreprises. Ces failles dans la mise en œuvre empêchent les entreprises, les travailleurs et la société en
général de tirer pleinement parti des avantages que procure un bon climat des affaires.
Sur une échelle de 0 à 100, les économies obtiennent une note moyenne de 65,5 pour la qualité de leur
cadre réglementaire, ce qui signifie qu’elles ont parcouru, dans cette catégorie, environ les deux tiers du
chemin menant à un environnement des affaires pleinement opérant. En revanche, elles n’obtiennent
qu’un score de 49,7 en ce qui concerne leurs services publics, soit seulement la moitié du niveau qu’elles
devraient atteindre. Si cet écart peut s’observer à tous les niveaux de revenu et dans toutes les régions,
c’est dans les économies à revenu élevé qu’il est le plus faible et en Afrique subsaharienne et dans la
région Moyen-Orient et Afrique du Nord qu’il est le plus important.
« Alors que la démographie, l’endettement et les conflits pèsent sur la croissance économique, on ne
pourra progresser qu’en mobilisant toute l’ingéniosité de l’entreprise privée, affirme Indermit Gill,
économiste en chef et premier vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour l’Économie
du développement. Et, pour cela, il faut des conditions propices, c’est-à-dire un climat d’investissement
favorisant les miracles économiques que les entrepreneurs accomplissent si on leur en donne l’occasion et dont nous avons cruellement besoin aujourd’hui. Business Ready fournit aux pouvoirs publics les
informations dont ils ont besoin pour créer les conditions qui permettent aux entreprises de générer de la
prospérité au profit de leurs actionnaires, des consommateurs et des travailleurs tout en prenant soin de la planète. »
Le rapport Business Ready, qui succède au projet Doing Business, rend compte d’une approche plus
équilibrée et transparente de l’évaluation du climat des affaires et de l’investissement. Cette approche a
bénéficié des recommandations d’experts du Groupe de la Banque mondiale et d’autres horizons : milieux
gouvernementaux, secteur privé, organisations de la société civile et chercheurs universitaires,
notamment.

« Les économies riches offrent en général un environnement plus propice à l’entreprise, mais ce n’est pas
une condition indispensable pour créer un bon climat d’affaires, souligne Norman Loayza, directeur de la
cellule Indicateurs de la Banque mondiale et responsable du projet Business Ready. Notre analyse
montre que les économies à revenu faible ou intermédiaire peuvent aussi créer un environnement très
favorable à l’entreprise. Le Rwanda, la Géorgie, la Colombie, le Viet Nam et le Népal, par exemple,
obtiennent de bons résultats dans divers domaines, qu’il s’agisse de la qualité de la réglementation, de la
solidité des services publics ou de l’efficacité globale du système. »