Fitch Ratings : L'agence confirme la note de la Côte d'Ivoire à « BB- » - FINECO

Fitch Ratings : L’agence confirme la note de la Côte d’Ivoire à « BB- »

Fitch Ratings a confirmé la note de défaut émetteur à long terme en devises (IDR) de la Côte d’Ivoire à « BB- » avec une perspective stable. Un rapport qui souligne autant les atouts économiques du pays que les défis liés aux faibles revenus par habitant et à la liquidité limitée.

Dans son communiqué de Londres daté du 31 janvier 2025, Fitch Ratings réaffirme la notation de la Côte d’Ivoire à « BB- », en s’appuyant sur un ensemble d’indicateurs favorables. Selon l’agence, la note « BB- » de la Côte d’Ivoire reflète une forte croissance, une gestion budgétaire saine et des politiques macroéconomiques solides, illustrées par un long historique de faible inflation et soutenues par un engagement fort auprès du FMI .

Les faiblesses comprennent un faible revenu par habitant par rapport aux pays de la catégorie « BB », une liquidité internationale encore relativement modeste de la banque centrale régionale, des recettes publiques faibles (bien qu’en hausse) et une dette publique élevée par rapport au niveau de développement du pays.

Les données budgétaires suggèrent que la consolidation budgétaire est restée sur la bonne voie, avec des recettes, subventions comprises, en hausse de 10,2 % sur un an et des dépenses en hausse de seulement 5,9 %. Cela suggère que le déficit du gouvernement central pour l’ensemble de l’année sera conforme à l’objectif du gouvernement de 4 % du PIB. La forte croissance des recettes est tirée par la mise en œuvre continue de la politique fiscale et des mesures d’administration fiscale. La faible croissance des dépenses reflète le contrôle général des dépenses ainsi que la sous-exécution des dépenses d’investissement. Fitch s’attend à ce que le déficit pour 2025 soit proche de l’objectif du gouvernement de 3 % du PIB et reste proche de cet objectif les années suivantes.

Le gouvernement continuera de mettre en œuvre des mesures alignées sur sa stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme approuvée en avril 2024, qui vise une augmentation du ratio impôts/PIB de 0,5 pp par an jusqu’en 2028. Bien que l’efficacité des mesures individuelles prévues (y compris la simplification du code des impôts, l’augmentation des droits d’accise, la rationalisation continue des exonérations fiscales et l’augmentation des capacités administratives) soit difficile à juger, le solide bilan en matière de collecte de recettes en 2023 et 2024 suggère que de nouveaux progrès sont probables.

Fitch estime que la dette publique s’est globalement stabilisée en 2024, à 58,0 %, légèrement au-dessus de la médiane de la catégorie « BB » 2024 de 53,3 %, et devrait baisser à 52,7 % en 2026. Les critères de convergence budgétaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA ) restent suspendus, de nouveaux étant en préparation, mais nous pensons que l’engagement national en faveur de la prudence budgétaire est plus important que les engagements régionaux.

La croissance du PIB est restée forte en 2024, à 6,1 % selon nos prévisions, malgré la fin des projets liés au tournoi de la Coupe d’Afrique des Nations début 2024. Nous prévoyons que la croissance restera robuste au cours des deux années suivantes et à moyen terme, à environ 6,5 %, bien au-dessus de la médiane de la catégorie « BB » 2025 de 3,8 %.