Perspectives économiques : Fitch maintient la note du Rwanda

Fitch Ratings a révisé les perspectives de la note de défaut émetteur (IDR) à long terme en devises étrangères du Rwanda, passant de stables à négatives, tout en maintenant la note ’B+’. Cette révision reflète l’augmentation des risques liés au financement externe et l’escalade des tensions régionales, entre autres facteurs.
La révision des perspectives des IDR du Rwanda reflète les principaux facteurs tels que, la notation de risques pour le financement extérieur. L’escalade du conflit armé dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) pourrait réduire considérablement l’accès du Rwanda aux financements extérieurs concessionnels, ce qui pourrait peser sur les indicateurs externes et budgétaires et sur la croissance économique.
Les tensions régionales s’intensifient : Le groupe rebelle paramilitaire congolais M23 a intensifié ses opérations militaires en janvier et février 2025, s’emparant d’importantes villes de l’est de la RDC. Le soutien présumé des Forces de défense rwandaises au M23 a provoqué une réaction négative des donateurs.
En mars, les présidents du Rwanda et de la RDC se sont engagés à un cessez-le-feu lors de pourparlers sous la médiation du Qatar, auxquels ont également participé séparément des représentants du M23. Fitch comprend que les négociations pour la mise en œuvre du cessez-le-feu visent à parvenir à un accord d’ici fin avril 2025. Les négociations visant à s’attaquer aux causes profondes du conflit et à obtenir un retrait du M23 ont repris, mais les perspectives de succès sont incertaines. Les cessez-le-feu entre le Rwanda et la RDC en 2023 et 2024 ont été rompus et n’ont pas permis de mettre fin durablement au conflit.
Dette publique élevée : La dette publique du Rwanda a augmenté à 77,8 % du PIB en 2024 (contre 72,8 % en 2023), sous l’effet du large déficit budgétaire, de la dépréciation du taux de change (80 % du stock de la dette est libellé en devises étrangères) et de l’accumulation de dépôts (qui ont augmenté de 2,4 points de pourcentage pour atteindre 10,8 % du PIB). Fitch s’attend à ce que le ratio dette/PIB se stabilise autour de 81 % d’ici 2026, reflétant les déficits budgétaires toujours importants et les passifs liés à la construction de l’aéroport de Bugesera.
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