Pétrole Une hausse hebdomadaire attendue

Les prix du pétrole ont atteint jeudi leur plus haut niveau en deux semaines après que les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions pour freiner les exportations de pétrole iranien, augmentant les inquiétudes concernant l’approvisionnement.
Les contrats à terme sur le Brent ont progressé de 1,74 $, soit 2,64 %, à 67,59 $ le baril à 11 h 30 HAE (15 h 30 GMT), et le brut américain West Texas Intermediate s’établissait à 64,27 $ le baril, en hausse de 1,80 $, soit 2,88 %. Les deux indices de référence ont clôturé en hausse de 2 % mercredi, à leur plus haut niveau depuis le 3 avril, et sont en bonne voie pour leur première hausse hebdomadaire en trois semaines. Jeudi est le dernier jour de règlement de la semaine avant les vacances de Pâques et les volumes d’échanges devraient être faibles.
Les sanctions imposées mercredi par l’administration du président Donald Trump, notamment contre une raffinerie de pétrole « théière » basée en Chine, accentuent la pression sur Téhéran dans le cadre des discussions sur le programme nucléaire du pays.
« Teapot » est un terme industriel désignant les petits raffineurs de pétrole indépendants et simples. « Il s’agit de sanctions de grande envergure, ciblant les raffineries chinoises de type « teapot », a déclaré John Kilduff, associé chez Again Capital. « Il s’agit d’une perte potentielle d’approvisionnement pour le marché. » Washington a également imposé des sanctions supplémentaires à plusieurs entreprises et navires accusés d’avoir facilité les expéditions de pétrole iranien vers la Chine, au sein de la flotte fantôme iranienne.
« Des sanctions contre les terminaux et les banques locales pourraient potentiellement engendrer davantage de difficultés », a déclaré Livia Gallarati, analyste chez Energy Aspects. Du côté de l’offre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a annoncé mercredi avoir reçu des plans actualisés pour l’Irak, le Kazakhstan et d’autres pays, visant à réduire davantage leur production afin de compenser les dépassements de quotas.