Importation de bovins : Le quota au Maroc passe à 300.000 têtes - FINECO Importation de bovins : Le quota au Maroc passe à 300.000 têtes - FINECO

Importation de bovins : Le quota au Maroc passe à 300.000 têtes

Importation de bovins : Le quota passe à 300.000 têtes

Dans une circulaire adressée à ses services, l’Administration des douanes et des impôts indirects (ADII) acte l’entrée en vigueur du décret, adopté le 28 août dernier en Conseil de gouvernement, portant prorogation de la suspension de la perception du droit d’importation applicable aux bovins domestiques. Ainsi, le quota d’importation de bovins domestiques pour 2025, initialement fixé à 150.000 têtes par la Loi de finances 2025, passe désormais à 300.000 têtes.

Le gouvernement marocain a pris une décision majeure visant à stabiliser le marché et à protéger le pouvoir d’achat des ménages. Un décret du ministre chargé du Budget prévoit désormais de doubler le quota d’importation de bovins domestiques, qui passera de 150.000 à 300.000 têtes d’ici la fin de l’année. Cette mesure intervient dans un contexte où l’approvisionnement en viande rouge reste fragile, tandis que la consommation intérieure demeure parmi les plus élevées d’Afrique du Nord, avec plus de 17 kg par habitant en 2020.

Les causes de cette tension sur le marché sont multiples. Depuis trois ans, la production locale a été durement affectée par une succession de sécheresses sévères qui ont réduit la disponibilité en fourrage, entraînant la diminution des troupeaux et une hausse marquée des coûts de l’alimentation animale. Parallèlement, la crise sanitaire et la pression économique ont conduit à l’abattage d’une partie des femelles reproductrices, réduisant ainsi le potentiel de reproduction et limitant la capacité de reconstitution du cheptel. Résultat : une offre intérieure qui peine à suivre la demande croissante, poussant les prix vers le haut.

Cette flambée impacte particulièrement les ménages à revenus modestes. Selon la Direction des Statistiques Sociales, près de 38 % des foyers ruraux ont réduit leur consommation de viande en raison de la hausse des prix. Dans ce contexte, la suspension des droits de douane et de la TVA pour les bovins importés a été présentée comme une solution immédiate pour contenir l’inflation alimentaire, qui a atteint 8,5 % en 2024 selon le Haut-Commissariat au Plan.