Maroc : Un notaire déjoue une transaction immobilière suspecte - FINECO Maroc : Un notaire déjoue une transaction immobilière suspecte - FINECO

Maroc : Un notaire déjoue une transaction immobilière suspecte

Maroc : Un notaire déjoue une transaction immobilière suspecte

À Casablanca, une transaction immobilière portant sur sept appartements de luxe, estimée à près de dix millions de dirhams, a été stoppée net grâce à la vigilance d’un notaire. Son signalement auprès de l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) a révélé un schéma suspect de blanchiment d’argent, mettant en lumière l’utilisation du marché immobilier haut standing pour recycler des capitaux illicites.

Ce dernier a signalé un comportement suspect aux autorités, mettant en lumière l’utilisation du marché immobilier de luxe dans un montage de blanchiment d’argent.

L’opération semblait au premier abord classique : un client souhaitait acquérir plusieurs appartements dans un complexe résidentiel haut de gamme pour une somme importante, avoisinant les dix millions de dirhams. Mais le notaire chargé du dossier a rapidement relevé des pratiques inhabituelles. En effet, alors que la réglementation impose que les paiements pour les biens immobiliers soient effectués par des moyens bancaires, l’acheteur a proposé de régler la moitié du montant par chèque, mais a insisté pour solder le reste en espèces, paiement strictement interdit.

Conscient des risques, le notaire a refusé cette modalité, ce qui a conduit le client à abandonner la transaction. Ce refus a confirmé les doutes du professionnel, qui a aussitôt transmis ses suspicions à l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF).

Alertée, l’ANRF a lancé une enquête approfondie. Elle a mobilisé ses services spécialisés et a demandé à l’Agence nationale de la conservation foncière de fournir des informations sur les autres opérations réalisées par l’individu. Il est apparu que plusieurs achats suivis de reventes rapides, souvent en quelques mois, caractérisaient son activité immobilière. Ce type de montage est un classique du blanchiment d’argent : l’achat immobilier sert à réintégrer dans le circuit légal des fonds d’origine douteuse, avant une revente rapide qui permet de légitimer ces capitaux.