Égypte : Le FMI en mission pour accélérer les réformes économiques - FINECO Égypte : Le FMI en mission pour accélérer les réformes économiques - FINECO

Égypte : Le FMI en mission pour accélérer les réformes économiques

Égypte : Le FMI en mission pour accélérer les réformes économiques

Ce samedi 6 décembre, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a rencontré la ministre de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat, ainsi que le ministre de l’Investissement et du Commerce extérieur, Hassan El-Khatib. Les entretiens ont porté sur l’avancement des engagements pris dans le cadre du programme d’aide, notamment le désengagement progressif de l’État et le renforcement du rôle du secteur privé.

En effet, arrivée le 1er décembre au Caire, la délégation a entamé une nouvelle série de discussions avec les autorités égyptiennes dans le cadre des cinquième et sixième revues du programme de prêt de 8 milliards de dollars, accordé à l’Égypte au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). La mission doit également procéder à la première revue du financement de 1,3 milliard de dollars obtenu via la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).

Rania Al-Mashat a mis en avant les efforts du gouvernement pour appliquer le document de politique de propriété de l’État, l’un des piliers des réformes structurelles demandées par le FMI. Elle a rappelé que la création récente d’une « Unité des entreprises publiques » doit permettre d’optimiser la gestion et la valorisation des actifs étatiques à travers différents scénarios, dont la privatisation.

La ministre a également présenté les dernières performances macroéconomiques du pays : la croissance du PIB a atteint 5,3 % au premier trimestre de l’année fiscale 2025-2026, dépassant la prévision de 4,5 % publiée par le FMI en octobre. Une dynamique tirée, selon elle, par la progression de la production industrielle et par l’essor de secteurs à forte valeur ajoutée comme l’automobile, le textile et l’habillement.

Le gouvernement s’attend désormais à une croissance d’au moins 5 % sur l’ensemble de l’exercice, grâce à la poursuite des réformes et au maintien du plafond d’investissement public, fixé l’an dernier à 1 000 milliards de livres égyptiennes. Cette mesure a, selon Al-Mashat, favorisé un regain d’investissements privés.

De son côté, le FMI a rappelé dans ses précédentes évaluations la nécessité d’accélérer les réformes structurelles, de réduire l’endettement public et d’améliorer la transparence des entreprises d’État afin d’assurer la soutenabilité financière du pays.

La mission actuellement en cours devrait permettre de définir la suite du programme et de débloquer de nouveaux financements si les résultats attendus sont confirmés.