Nigeria : mesures radicales contre la récession - FINECO

Nigeria : mesures radicales contre la récession

En réponse à la crise économique au Nigeria, des mesures drastiques ont été mises en place. L’arrêt des subventions aux carburants, en particulier, a entraîné une augmentation du coût des aliments, ce qui a déplacé la responsabilité de la réforme sur les ménages et les entreprises.

En réponse à l’escalade du coût de la vie, le président nigérian Bola Tinubu a dévoilé une série d’actions visant à atténuer la situation. L’une de ces mesures comprend la distribution de 200 000 tonnes de céréales à la suite du pillage massif de nourriture dans la région du nord-est du pays. Depuis son entrée en fonction fin mai, le chef de la nation a mis en œuvre une série d’initiatives économiques dans le but de revitaliser les investissements à long terme. Cependant, ces mesures ont eu des répercussions importantes sur le bien-être financier des ménages, aggravant les niveaux de pauvreté dans la plus grande économie d’Afrique. Il n’y a pas de résolutions alternatives disponibles. Le mois précédent, le président a pris une décision importante de mettre fin aux subventions sur le carburant. En conséquence, le coût de l’essence a quadruplé, entraînant une flambée des prix des denrées alimentaires. Lors d’un discours télévisé le 31 juillet, le président a ouvertement reconnu l’impact de cette décision, déclarant : « Le prix du carburant a augmenté, et par la suite, les prix de la nourriture et d’autres biens ont suivi. En conséquence, les ménages et les entreprises sont face à des défis considérables. » Le président a exprimé son désir de solutions alternatives, mais a finalement conclu que de telles alternatives n’étaient pas disponibles. Afin d’atténuer l’impact de la crise économique, Bola Tinubu s’est engagé à fournir un minimum de 240 millions d’euros pour soutenir le secteur agricole. De plus, 150 millions d’euros seront alloués aux petites et moyennes entreprises (PME), et 90 millions d’euros supplémentaires seront consacrés au renforcement du secteur manufacturier. Tinubu a encore souligné ses actions en annonçant la libération de 200 000 tonnes de céréales des réserves stratégiques. Cette approche contraste fortement avec le style de communication employé par son prédécesseur, Muhammadu Buhari. Les autorités locales de l’État d’Adamawa, dans le nord-est du pays, ont décrété un couvre-feu total le 30 juillet, à la suite du pillage généralisé de magasins et d’entrepôts publics de stockage de nourriture par des centaines d’habitants. Mi-juillet, Bola Tinubu a abordé la question de la sécurité alimentaire en déclarant « l’état d’urgence » et en promettant des investissements importants dans l’agriculture, ainsi qu’une aide financière aux personnes les plus démunies.