Matière première : Le pétrole en passe de gagner près de 4 %
Le pétrole est stimulé par la révision à la hausse de ses prévisions de demande de pétrole pour 2024 par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et par une baisse inattendue des stocks américains. Ainsi, les prix ont légèrement baissé vendredi, mais étaient en passe de gagner près de 4 % pour la semaine.
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont chuté de 38 cents, ou 0,4%, à 85,04 dollars le baril à 07h51 GMT, après avoir franchi jeudi les 85 dollars le baril pour la première fois depuis novembre. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a chuté de 35 cents ou 0,4% à 80,91 $. L’AIE a relevé jeudi son point de vue sur la demande de pétrole en 2024 pour la quatrième fois depuis novembre, alors que les attaques des Houthis perturbent le transport maritime sur la mer Rouge.
La demande mondiale de pétrole augmentera de 1,3 million de b/j en 2024, a indiqué l’AIE dans son dernier rapport, soit une hausse de 110 000 b/j par rapport au mois dernier. Il prévoit un léger déficit d’offre cette année après que les membres de l’OPEP+ ont prolongé leurs réductions, alors qu’ils étaient excédentaires auparavant.
Selon un rapport des analystes d’ANZ les raffineries reprennent leurs activités après avoir fermé leur capacité en janvier en raison du gel hivernal. Les gains de cette semaine ont eu lieu malgré le renforcement du dollar américain à son rythme le plus rapide en huit semaines.
Cette semaine, les prix du pétrole ont également été soutenus par les frappes ukrainiennes contre les raffineries de pétrole russes, qui ont provoqué un incendie dans la plus grande raffinerie de Rosneft, l’une des attaques les plus graves contre le secteur énergétique russe de ces derniers mois.
L’AIE relève à nouveau ses perspectives de demande de pétrole mais reste à la traîne de l’OPEP. Du côté de la demande, la banque centrale chinoise a laissé son taux directeur inchangé, les autorités continuant de donner la priorité à la stabilité monétaire dans un contexte d’incertitude quant au calendrier prévu des réductions des taux d’intérêt de la Réserve fédérale.