Afrique orientale et australe : Le Burundi accueille le 23e sommet du COMESA - FINECO

Afrique orientale et australe : Le Burundi accueille le 23e sommet du COMESA

Le 23ème sommet des Chefs d’État et de gouvernement du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) a débuté ce jeudi 31 octobre à Bujumbura, au Burundi. Le thème retenu pour ces assises est « Accélérons l’intégration régionale par le développement des chaînes de valeur régionales dans les domaines de l’agriculture résiliente au climat, de l’exploitation minière et du tourisme ».

L’intégration au sein du COMESA offre aux États membres un accès à un marché plus vaste et une amélioration de la productivité agricole et industrielle. Elle favorise également la sécurité alimentaire, tout en optimisant l’exploitation des ressources et en harmonisant les politiques monétaires et financières. De plus, le COMESA encourage le développement d’infrastructures de transport et de communication pour faciliter les échanges.
« C’est un marché immense qui projette de devenir une union monétaire », fait savoir Faustin Ndikumana, président de l’association, Parcem, ’’Parole et Action pour le Réveil des consciences et l’évolution des mentalités’’.

Pour Ndikumana, le COMESA est une opportunité en or pour le Burundi, qui peut tirer parti de son vaste marché de plus de 400 millions d’habitants.

Il explique que l’intégration au sein du COMESA pourrait faciliter les exportations burundaises, créer des investissements directs étrangers et renforcer la croissance économique. « Tout cela, c’est une bouffée d’oxygène au niveau des devises, tout en stimulant les exportations ».

En effet, l’accès à un marché aussi vaste permettrait au Burundi de diversifier ses produits et de développer des secteurs économiques jusqu’alors sous-exploités.

Dans son analyse, Faustin Ndikumana insiste sur l’importance du développement des infrastructures dans le cadre transnational. Selon lui, le Burundi doit profiter des projets négociés à un niveau supranational au sein de ces organismes d’intégration régionale.
« Nous sommes en déficit d’infrastructures », admet-il. Cela inclut des routes, des voies ferrées et des systèmes de communication qui facilitent le commerce et attirent les investisseurs.

Le Président de Parcem met également l’accent sur la nécessité de renforcer l’environnement des affaires au Burundi. « Pour bénéficier de ces investissements directs étrangers, il est impératif de créer une stratégie de renforcement des exportations », explique-t-il.

Pour le président de l’association Parcem, il y a des défis que le pays doit surmonter pour atteindre cet objectif, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement énergétique et les infrastructures. « Trouver des solutions aux problèmes d’énergie et renforcer la bonne gouvernance sont des éléments cruciaux », insiste-t-il.

Concernant les défis auxquels le Burundi est confronté, Faustin Ndikumana mentionne la nécessité de créer un fonds pour soutenir les exportateurs.

D’après lui, « le pays doit renforcer la capacité des entreprises et des exportateurs, ainsi que l’accès à l’information administrative ». Il met en avant l’importance de relancer la production des entreprises potentielles, citant notamment la SOSUMO, qui pourrait exporter du sucre dans la sous-région. « Nous devons réactiver notre tissu industriel du passé pour produire des biens exportables de qualité », déclare-t-il.

Par ailleurs, Faustin Ndikumana rappelle que le Burundi doit s’acquitter régulièrement de sa cotisation annuelle au COMESA : « Le Burundi ne doit pas avoir d’arriérés, comme c’est le cas parfois dans d’autres organisations ».

Lors d’une conférence de presse animée le 23 octobre par la ministre du Commerce, Marie-Chantal Nijimbere a souligné l’importance du sommet comme une « belle occasion pour faire des affaires et des rencontres ».
Marie-Chantal Nijimbere a mis en avant certaines initiatives financées par le mécanisme d’appui à l’intégration régionale du COMESA, comme la facilité d’ajustement économique destinée à compenser les pertes de recettes dues aux réformes de libéralisation.