BAD : Le nouveau président prend ses fonctions à Abidjan

Le Mauritanien Sidi Ould Tah, élu fin mai président de la Banque africaine de développement (BAD), a officiellement pris ses fonctions ce lundi 01 Septembre à Abidjan, où se trouve le siège de l’institution bancaire panafricaine.

Ce lundi, la capitale économique de la Côte d’Ivoire a été le théâtre de la prestation de serment de Sidi Ould Tah, le nouveau président de la Banque Africaine de Développement (BAD). Élu le 29 mai 2025 lors des Assemblées annuelles de l’institution à Abidjan, cet économiste mauritanien de 60 ans succède au Nigérian Akinwumi Adesina, après ses deux mandats marquants.

Sidi Ould Tah, le premier Mauritanien à occuper ce poste stratégique, a été élu avec une majorité écrasante de 76,18 % des votes. Le scrutin a eu lieu après trois tours, face à quatre autres candidats : Samuel Maimbo (Zambie), Amadou Hott (Sénégal), Mahamat Abbas Tolli (Tchad) et Swazi Tshabalala (Afrique du Sud). Cette victoire, annoncée par Nialé Kaba, ministre ivoirienne du Plan et du Développement et présidente du Conseil des gouverneurs de la BAD, témoigne de la confiance des 81 pays membres (54 africains et 27 non-africains) en la vision de Tah. Dans son discours d’investiture au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, il a déclaré avec détermination : « C’est l’heure de se mettre au travail. Je suis prêt ! »

De plus, Tah apporte avec lui une expertise reconnue, forgée notamment à la tête de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) de 2015 à 2025. Sous son leadership, cette institution a vu son bilan quadrupler, a obtenu une notation AAA et s’est imposée comme l’une des meilleures banques de développement axées sur l’Afrique. Ancien ministre mauritanien de l’Économie et des Finances, il a également négocié des accords majeurs avec des partenaires internationaux, renforçant son profil de leader capable de mobiliser des ressources. Sa campagne, orchestrée par Frannie Léautier, ancienne vice-présidente de la BAD et de la Banque mondiale, a mis l’accent sur la transformation financière, l’industrialisation et la mobilisation des capitaux africains.