Chute des prix du pétrole : un nouveau casse-tête pour l'économie nigériane - FINECO

Chute des prix du pétrole : un nouveau casse-tête pour l’économie nigériane

Cette chute des prix du brut est un nouveau coup dur pour une économie nigériane déjà en difficulté. Le naira s'est affaibli à près de 1 600 nairas pour un dollar ces dernières semaines, malgré l'intervention de la Banque centrale du Nigeria (CBN) qui a vendu des dollars américains à des taux inférieurs à ceux du marché aux bureaux de change (BDC). La semaine dernière, la CBN a annoncé qu'elle vendrait 20 000 $ aux BDC éligibles à 1 584 N par dollar pour stimuler la liquidité et répondre à la demande, mais la monnaie reste sous pression.

Pour la première fois depuis décembre 2021, les contrats à terme sur le pétrole brut Brent sont tombés sous la barre des 70 dollars le baril, signalant une baisse significative provoquée par une offre en hausse, une demande en baisse et une vague de ventes spéculatives.

Le Brent, référence mondiale du pétrole, a chuté de 2,8%, le brut américain West Texas Intermediate (WTI) ayant également été touché, en baisse de 42 cents, soit 0,6%, à 68,29 dollars.

Alors que lundi les deux indices de référence ont gagné environ 1 %, la séance de mardi a effacé ces gains en raison des inquiétudes persistantes concernant l’offre excédentaire et la faiblesse de la demande mondiale.

Cette chute des prix du brut est un nouveau coup dur pour une économie nigériane déjà en difficulté. Le naira s’est affaibli à près de 1 600 nairas pour un dollar ces dernières semaines, malgré l’intervention de la Banque centrale du Nigeria (CBN) qui a vendu des dollars américains à des taux inférieurs à ceux du marché aux bureaux de change (BDC).

La semaine dernière, la CBN a annoncé qu’elle vendrait 20 000 $ aux BDC éligibles à 1 584 N par dollar pour stimuler la liquidité et répondre à la demande, mais la monnaie reste sous pression.

La chute des prix du pétrole constitue également un défi de taille pour le gouvernement fédéral, qui a basé le budget 2024 sur un prix de référence du brut de 77 dollars le baril. Pour couronner le tout, le Nigeria n’a jamais réussi à atteindre ses objectifs de production pétrolière pour 2024, fixés à 1,7 million de barils par jour (bpj), ni le quota de l’OPEP de 1,5 million de bpj. Les derniers chiffres de l’OPEP montrent que la production nigériane s’est élevée en moyenne à seulement 1,352 million de bpj.

D’un autre côté, la baisse des prix du brut pourrait alléger le fardeau des Nigérians à la pompe à essence.

En effet, les perturbations de l’approvisionnement causées par la tempête tropicale Francine aux États-Unis ont fourni un soutien de courte durée, mais cela n’a pas suffi à compenser le sentiment négatif du marché.

La baisse continue des prix du pétrole résulte des performances économiques décevantes de la Chine et des États-Unis, les plus grands consommateurs de pétrole au monde, ce qui jette un doute sur la demande future.