Gaz naturel liquéfié : Les importations devraient augmenter de 25 %

Les importations européennes de gaz naturel liquéfié (GNL) devraient augmenter d’un quart cette année, le continent devant compenser la baisse de son approvisionnement en gaz par gazoduc dans un contexte de hausse de la demande due aux conditions météorologiques, a annoncé vendredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
« Sur l’ensemble de l’année 2025, les importations européennes de GNL devraient augmenter de 25 %, soit environ 33 milliards de mètres cubes (bcm) », a déclaré l’AIE dans une mise à jour trimestrielle du marché du gaz, ajoutant que cela les amènerait près de leurs sommets historiques.
Cette hausse sera due à une baisse de l’offre de pipelines en provenance de Russie, à une demande intérieure et à des besoins d’injection de stockage plus élevés, ainsi qu’à des exportations plus importantes vers l’Ukraine, a-t-il ajouté.
Au cours des trois premiers mois de l’année, les importations européennes de GNL ont augmenté de 23%, soit plus de 9 milliards de mètres cubes, a indiqué l’AIE.
« Cela contraste fortement avec la baisse de près de 30 milliards de mètres cubes en glissement annuel des importations européennes de GNL en 2024, illustrant l’évolution rapide de l’état du marché mondial du gaz », a déclaré l’AIE.
Les réserves de gaz de l’Union européenne ont terminé l’hiver avec seulement 35 milliards de mètres cubes de gaz en stock, soit un niveau de remplissage de 34 %, qu’il faudra remplir à 90 % avant l’hiver prochain.
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Par rapport à l’année dernière, cela signifie que le marché de l’UE sera confronté à un besoin d’injection supplémentaire de près de 20 milliards de mètres cubes, soit 50 % de plus que l’année dernière, d’ici le 1er novembre, selon les projections de l’AIE.
L’agence prévoit que la demande de gaz en Europe augmentera de 1,5 % par rapport à 2024, en raison de la demande croissante dans les secteurs résidentiel et commercial.
Toutefois, la demande de gaz en électricité devrait diminuer de 10 % par rapport à l’année précédente en raison de l’expansion continue des énergies renouvelables.