Huile de palme et carburants : La Côte d’Ivoire, 1er fournisseur africain du Cameroun

Le rapport sur le commerce extérieur entre le Cameroun et les pays africains, publié le 19 août 2024 par l’Institut national de la statistique (INS) révèle qu’en 2023, la Côte d’Ivoire a été le premier fournisseur africain du Cameroun.
La Côte d’Ivoire s’est taillé 15,9% des parts du marché camerounais en 2023, en fournissant au pays 84 369 tonnes de marchandises valant près de 76 milliards de FCFA. Les données de l’INS montre que l’huile de palme brute et des carburants et autres lubrifiants cumulent 65% de la valeur des exportations ivoiriennes vers le Cameroun au cours de l’année 2023.
En effet, apprend-on, cette année-là, la Côte d’Ivoire a fourni au Cameroun 39 327 tonnes d’huile de palme brute. Ces importations ont procuré au pays d’Afrique de l’Ouest des recettes de l’ordre de 27,2 milliards de FCFA, représentant 36% de la valeur de l’ensemble des exportations ivoiriennes vers le Cameroun, souligne le rapport de l’INS.
Pour ce qui est des carburants et lubrifiants importés depuis la Côte d’Ivoire, ils ont atteint 32 461 tonnes en 2023, pour une valeur de 22,1 milliards de FCFA, selon le rapport de l’INS. En s’adjugeant 29% de la valeur des exportations ivoiriennes vers le Cameroun, ces produits se positionnent juste derrière l’huile de palme.
En effet, la demande d’huile de palme au Cameroun est en constante augmentation depuis des années, en raison de la multiplication des unités de transformation dans le pays, alors que la production stagne. Ce qui contribue à creuser le déficit. En 2022, par exemple, l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) estimait que le déficit structurel annuel, calculé sur la base d’un fonctionnement à 50 % des capacités des unités de transformation, s’élevait à 160 000 tonnes.
Selon les membres de la filière, le déficit réel, lui, dépasse 500 000 tonnes chaque année. Dans la mesure où la demande nationale d’huile de palme est estimée à plus d’un million de tonnes, pour une production locale oscillant entre 400 et 500 000 tonnes. Cette situation contraint le pays à importer des volumes importants, souvent à des taux de douane réduits (5%), afin de répondre à la demande des ménages ainsi que des industries de transformation.
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