Irrigation agricole : La RDC lance une stratégie nationale

En RDC, le gouvernement a officiellement lancé le processus d’élaboration d’une stratégie nationale de développement de l’irrigation, en partenariat avec la FAO, lundi 5 mai. L’annonce a été faite lors d’un atelier de deux jours ouvert lundi à Kinshasa par Mutshail Mutomb Grégoire (photo), ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire.
Le processus de formulation de la stratégie nationale de développement de l’irrigation a été lancé par le ministre de l’Agriculture, lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier organisé lundi à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).
« Le ministère de l’Agriculture et sécurité alimentaire et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture ont conjointement développé le projet de formulation de la stratégie nationale de développement de l’irrigation en RDC. Pour cela je vous exhorte à apporter toutes les contributions nécessaires pour une agriculture durable en ce moment du changement climatique. En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare solennellement ouvert l’atelier d’élaboration de la stratégie nationale de développement de l’irrigation en RDC », a déclaré M. Mutshail Mutomb Grégoire, ministre d’Etat de l’Agriculture et sécurité alimentaire. Il a souligné que cet atelier de deux jours constitue une opportunité pour les experts de mener un diagnostic approfondi dans le secteur de l’irrigation lequel devait permettre de contribuer au processus d’élaboration de la stratégie nationale afin de promouvoir une gestion durable des ressources en eau en faveur du secteur agricole.
Le ministre Mutshail a fait savoir que le secteur agricole s’est inscrit parfaitement dans la vision du Chef de l’Etat qui prône la revanche du sol sur le sous-sol. « Ce secteur porteur de croissance économique et d’émergence, car il permet d’accroître la production agro-alimentaire, de restaurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de réduire la précarité ainsi que la pauvreté dans les milieux ruraux tout en contribuant à la croissance économique », a-t-il dit.
Le représentant adjoint de la FAO, Ibrahim Abdoul Nasser, a, dans son intervention, relevé que la RDC dispose plus de 80 millions d’hectares des terres arables dont à peine 10 % sont exploitées et possède un des réseaux hydriques les plus denses au monde. Cependant, le taux d’irrigation demeure extrêmement faible, en deçà de 1 % des surfaces cultivées. Ceci, a-t-il dit, constitue un paradoxe stratégique pour un pays qui aspire à l’autosuffisance alimentaire et à la valorisation de ses chaînes de valeur agricoles. Ce déficit structurel en infrastructures d’irrigation fragilise la performance agricole nationale, accroît la vulnérabilité des petits producteurs et limite fortement les possibilités de diversification, d’intensification durable, et de commercialisation des productions, a-t-il déploré.
M. Ibrahim Abdoul a souligné que la FAO tient fermement à un principe, celui de « Zéro faim », qui incarne l’engagement sans réserve pris par tous les Etats membres des Nations unies dans le but de lutter contre l’insécurité alimentaire et d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes. Ledit projet s’aligne à ce principe, a-t-il insisté.
Les plus lus - Agro Business
-
Anacarde : Le Ghana lance une usine de transformation
-
Production du cacao: Le Ghana va augmenter le prix à 50 %
-
Togo-aviculture : Lancement de la construction d’un complexe à 30 milliards FCFA
-
Avocat : Le Maroc exporte 60 000 tonnes en 2023/2024
-
Angola : Une unité d’assemblage de tracteurs agricoles lancée