L’État congolais est désormais l’unique propriétaire de la filiale locale de Société Générale

Le gouvernement congolais a trouvé un accord avec la Société Générale. Il a racheté les 93,47% des parts de la filiale locale du groupe français. En s’offrant l’établissement, Brazzaville souhaite avoir la mainmise sur le choix du futur potentiel repreneur. Cette opération vise aussi selon la partie congolaise, à garantir la continuité des services bancaires de qualité dans le pays tout en stimulant l’innovation et la modernisation du secteur financier.
« Dans le cadre de sa vision pour l’avenir du secteur bancaire congolais, l’État congolais annonce qu’il explorera des possibilités des partenariats avec des institutions financières internationales réputées pour établir un nouveau partenariat bancaire solide et engagé au financement de l’économie nationale », a indiqué dans un communiqué officiel le ministre de l’Économie et des Finances, Jean- Baptiste Ondaye.
Comme BNP Paribas au Burkina, au Gabon, aux Comores, en Guinée et au Mali, le géant français de la finance avait affiché sa volonté de se retirer de plusieurs pays en Afrique, parmi lesquels la République du Congo. Avec près de 10 % de parts de marché (en dépôt) dans le pays, Société générale Congo a réalisé un bilan de 283 milliards de francs CFA (431,5 millions d’euros) au 31 décembre dernier. Dans le même temps, son produit net bancaire s’est établi à 18 milliards de francs CFA.
Cet accord met fin au long feuilleton de la procédure de cession de la Société Générale Congo. Le banquier français et le groupe burkinabé Vista ont signé le 8 juin un accord sur la vente des filiales congolaise, tchadienne, équato-guinéenne et mauritanienne. La démarche avait alors été contestée par le gouvernement, qui affirmait que le Congo n’a pas eu l’opportunité d’exercer son droit de préemption. Dans une note adressée au ministre Jean-Baptise Ondaye, la présidente du conseil d’administration de la Société générale Congo, Marème Mbaye Ndiaye, a ensuite annoncé la décision du groupe de revoir sa démarche. Un délai d’au moins quatre semaines a été donné aux autorités congolaises pour exercer le droit de préemption ou d’achat.
Dorcas GANMAGBA
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