Nigeria : Moody's relève la note du pays à « B3 » - FINECO Nigeria : Moody's relève la note du pays à « B3 » - FINECO

Nigeria : Moody’s relève la note du pays à « B3 »

Nigeria : Moody's relève la note du pays à « B3 »

L’agence de notation Moody’s a relevé d’un cran la note du Nigeria, passant de « Caa1 » à « B3 » ce vendredi, en raison d’améliorations significatives de la situation extérieure et budgétaire du pays.

Cette amélioration reflète des progrès significatifs dans les positions externes et fiscales du Nigéria. Le taux de change plus flexible du pays a considérablement augmenté les réserves externes, tandis que la suppression des subventions pétrolières a allégé les pressions sur les dépenses budgétaires. L’inflation et les coûts d’emprunt nationaux montrent des signes précoces d’assouplissement, indiquant que ces changements politiques s’établissent davantage.

Les réformes fiscales ont commencé à porter leurs fruits. Malgré les vulnérabilités liées aux prix du pétrole et au taux de change, les amortisseurs plus robustes du Nigéria soutiennent une notation B3. La perspective stable indique que Moody’s s’attend à ce que les récents progrès du Nigéria sur les fronts externe et fiscal se poursuivent, bien qu’à un rythme plus lent si les prix du pétrole baissent.

La Banque centrale du Nigéria (CBN) pourrait rencontrer des difficultés à maintenir un taux de change flexible si les prix du pétrole baissent davantage, ce qui pourrait affaiblir le naira et augmenter la charge de la dette publique. Une inflation élevée persistante pourrait entraver la normalisation des taux d’intérêt. D’autre part, un historique de politique de taux de change flexible et de réformes fiscales réussies pourrait améliorer le sentiment des entreprises, réduire les taux d’intérêt et stimuler la croissance économique au-delà des attentes de référence.

Les plafonds nationaux en monnaie locale (LC) et en devises étrangères (FC) du Nigéria ont été relevés à Ba3 et B2 respectivement, contre B2 et Caa1 précédemment. Le plafond national LC à Ba3 est trois crans au-dessus de la notation émetteur souverain, intégrant un certain degré d’imprévisibilité dans les actions gouvernementales et le risque politique. Le plafond national FC à B2 reste deux crans en dessous du plafond LC, reflétant des risques persistants de transfert et de convertibilité.