Pétrole : les cours repartent à la hausse
Les prix du pétrole ont progressé lundi, les marchés scrutant à la fois l’évolution des discussions entre les présidents américain et ukrainien sur un éventuel accord de paix et la persistance de tensions géopolitiques au Moyen-Orient, susceptibles de perturber l’approvisionnement mondial en brut.
Vers 7h51 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 67 cents, soit une hausse de 1,1 %, à 61,31 dollars. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate (WTI) avançait de 65 cents, ou 1,15 %, pour s’établir à 57,39 dollars le baril.
Ce rebond intervient après une nette correction en fin de semaine dernière, les deux références ayant chuté de plus de 2 % vendredi. Les investisseurs s’étaient alors inquiétés d’un possible excès d’offre sur le marché mondial et de la perspective d’un accord de paix en Ukraine, à la veille de discussions prévues entre le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy et le président américain Donald Trump.
Dimanche, Donald Trump a déclaré que les négociations avec son homologue ukrainien avançaient de manière significative, affirmant que les deux parties étaient « très proches, peut-être même extrêmement proches » d’un accord visant à mettre fin au conflit. Il a toutefois reconnu que la question sensible du Donbass demeurait un point de blocage majeur. Les deux dirigeants se sont exprimés lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de leur rencontre à Mar-a-Lago, en Floride, Trump estimant que l’issue des pourparlers serait plus claire « dans quelques semaines ».
Malgré ces déclarations, les discussions n’ont pas permis de trancher les questions territoriales, laissant planer le risque d’un enlisement du processus de paix. « Sans avancée rapide, un accord entre la Russie et l’Ukraine pourrait rester au point mort », a averti Mingyu Gao, chercheur en chef sur l’énergie et la chimie chez China Futures.
Dans ce contexte, le WTI devrait évoluer dans une fourchette comprise entre 55 et 60 dollars le baril, en tenant compte des mesures américaines contre les exportations de pétrole vénézuélien et des possibles répercussions d’une frappe militaire américaine contre des cibles de l’État islamique au Nigeria, pays qui produit environ 1,5 million de barils par jour, selon Tony Sycamore, analyste chez IG.
