Pétrole : stabilité des prix
Les prix du pétrole sont restés stables jeudi, effaçant les gains enregistrés plus tôt dans la journée, les investisseurs demeurant prudents face à la trêve entre l’Iran et Israël tout en recentrant leur attention sur les fondamentaux du marché.
Les contrats à terme sur le Brent ont reculé de 11 cents, soit 0,2 %, à 67,57 $ le baril à 08h21 GMT. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a cédé 8 cents, soit 0,1 %, à 64,84 $ le baril.
Les deux références avaient progressé de près de 1 % mercredi, effaçant les pertes du début de semaine après la publication de données montrant une demande américaine résiliente.
Les investisseurs vont désormais reporter leur attention sur la macroéconomie et les équilibres pétroliers, tout en surveillant la trêve entre Israël et l’Iran, a expliqué Tamas Varga, analyste chez PVM.
Selon Giovanni Staunovo, analyste chez UBS, les prix du pétrole ont probablement suivi la tendance baissière des marchés actions ce matin.
« Les données du gouvernement américain montrent que la saison de conduite bat son plein après un démarrage lent », ont indiqué les analystes d’ANZ dans une note.
Les stocks de pétrole brut et de carburants aux États-Unis ont reculé durant la semaine se terminant le 20 juin, alors que l’activité de raffinage et la demande ont augmenté, a déclaré mercredi l’Energy Information Administration (EIA).
Les stocks de brut ont diminué de 5,8 millions de barils, selon l’EIA, dépassant largement les attentes des analystes interrogés par Reuters, qui tablaient sur un retrait de 797 000 barils.
Les stocks d’essence ont, de manière inattendue, chuté de 2,1 millions de barils, alors que les prévisions tablaient sur une hausse de 381 000 barils. La quantité d’essence livrée, indicateur de la demande, a atteint son plus haut niveau depuis décembre 2021.
Samedi, Igor Setchine, le patron du premier producteur russe Rosneft, a déclaré que l’OPEP+, qui regroupe l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés dont la Russie, pourrait avancer d’environ un an l’augmentation de sa production par rapport au calendrier initial.
Par ailleurs, le président américain Donald Trump a salué la fin rapide de la guerre entre l’Iran et Israël, ajoutant que Washington chercherait probablement à obtenir de Téhéran un engagement à renoncer à ses ambitions nucléaires lors des discussions avec des responsables iraniens prévues la semaine prochaine.