Services financiers : Rulebase lève 2,1 millions $ pour automatiser le back-office - FINECO Services financiers : Rulebase lève 2,1 millions $ pour automatiser le back-office - FINECO

Services financiers : Rulebase lève 2,1 millions $ pour automatiser le back-office

Services financiers : Rulebase lève 2,1 millions $ pour automatiser le back-office

Rulebase, une startup soutenue par Y Combinator et fondée par les ingénieurs nigérians Gideon Ebose et Chidi Williams, a levé 2,1 millions de dollars en financement de pré-amorçage mené par Bowery Capital avec la participation de Y Combinator, Commerce Ventures, Transpose Platform VC, et d’investisseurs providentiels.

L’outil de Rulebase, baptisé « Coworker », agit comme un agent IA intégré aux outils courants comme Zendesk, Jira ou Slack. Il analyse les interactions clients, détecte les risques réglementaires, déclenche les bonnes actions et maintient un contrôle humain, répondant ainsi aux exigences strictes des institutions financières. Déployé chez des clients comme Rho, une plateforme de banque pour entreprises aux États-Unis, et une institution financière du Fortune 500, Rulebase permet déjà de réduire de 30 % les escalades de litiges et de couvrir 100 % des interactions pour la qualité, contre 3 à 5 % seulement auparavant, tout en réduisant les coûts jusqu’à 70 %.

Les fondateurs, qui ont déjà co-conçu des outils comme une solution d’analyse de feedback client, ont été motivés par l’inefficacité des processus back-office, notamment dans les chaînes de conformité. Leur approche repose sur une compréhension fine des règles spécifiques (comme celles de Mastercard ou de la CFPB), ce qui constitue leur avantage durable. L’objectif à long terme est d’étendre l’automatisation à d’autres tâches manuelles : enquêtes sur la fraude, préparation des audits, reporting réglementaire.

Le modèle économique est basé sur l’utilisation, avec des frais par interaction analysée ou workflow automatisé. Depuis son entrée dans le programme Y Combinator d’automne 2024, Rulebase enregistre une croissance mensuelle à deux chiffres. L’entreprise cible initialement les banques commerciales, les néo-banques et les émetteurs de cartes en Afrique, en Europe et aux États-Unis, avec une possible extension vers l’assurance, où les workflows sont similaires.

Ebose et Williams, rares fondateurs africains acceptés dans Y Combinator pour un projet d’IA, conseillent aux entrepreneurs de penser à l’échelle mondiale dès le départ. « Avec l’IA, il faut viser quelque chose de massif », affirme Williams, ancien ingénieur backend chez Goldman Sachs et créateur de Buzz, un outil open source de reconnaissance vocale très populaire. Leur message : les petites équipes peuvent désormais créer un impact majeur, à condition de ne pas se limiter à un segment trop étroit.