Transport aérien de la CEDEAO : Cotonou, le niveau de taxation le plus élevé - FINECO

Transport aérien de la CEDEAO : Cotonou, le niveau de taxation le plus élevé

Transport aérien de la CEDEAO : Cotonou, le niveau de taxation le plus élevé

Les coûts des voyages aériens s’avèrent élevés dans la CEDEAO comparativement au reste du monde. Au Bénin particulièrement, les taxes aériennes sont à un niveau, des plus élevées de la zone.

Les coûts prohibitifs des voyages aériens en Afrique de l’Ouest constituent un frein au commerce intra régional et à l’intégration. Le niveau de taxation est ainsi particulièrement élevé à Cotonou, où il varie de 92 560 F CFA (141,11 euros) pour un vol à destination d’un pays membre de la Cedeao, en classe économique, à 128 560 F CFA pour un vol vers un pays hors Cedeao, en première classe.

La taxe dite RDIA perçue par l’Etat sur les billets d’avions vendus au Sénégal est passée de 19 500 FCFA à 29 500 FCFA.

À l’autre bout du spectre, Abidjan propose le niveau de taxation le plus faible pour les vols à destination de l’Afrique ou de Madagascar.

Ces redevances perçues dans la région par les opérateurs aéroportuaires, les prestataires de services de navigation aérienne et les autorités de l’aviation civile ainsi que les taxes imposées par les gouvernements ont de graves impacts négatifs sur l’industrie du transport aérien de la région. Les gouvernements des Etats l’ont compris et ont décidé de la mise en œuvre de politiques communes pour réduire les coûts des voyages aériens qui s’avèrent élevés dans la CEDEAO comparativement au reste du monde.

Les experts de la réforme du transport aérien de la CEDEAO ont proposé une réduction de 25 % du prix des billets. Chris Appiah, directeur des transports de la CEDEAO, avait alors souligné l’urgence de s’attaquer à la structure intenable des coûts du transport aérien dans la région. « Les tarifs aériens élevés limitent l’accès au transport aérien et font obstacle à une intégration régionale plus poussée », a-t-il expliqué.

Ainsi, il est attendu que tous les Etats membres de la CEDEAO rentre applicable d’ici le 1er janvier 2026 cette décision avec la mise en place d’un Comité de Suivi pour superviser le processus de réduction des coûts. Cette mesure renforcera la libre circulation des biens et des personnes pour une meilleure intégration. Après le démarrage effectif de la mesure dès le 1er janvier 2025, une période transitoire d’un an est accordée aux États membres pour mettre en place les dispositions budgétaires et législatives utiles à l’harmonisation des tarifs.