Madagascar : le FMI approuve deux prêts pour 658 millions $ - FINECO

Madagascar : le FMI approuve deux prêts pour 658 millions $

Madagascar : le FMI approuve deux prêts pour 658 millions $

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué publié le vendredi 21 juin 2024, que son conseil d’administration a approuvé deux prêts d’un montant cumulé de 658 millions de dollars en faveur de Madagascar. Le financement permettra d’accroître la résilience économique de cet Etat insulaire de l’Océan indien et de soutenir ses efforts en matière d’adaptation au changement climatique.

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd’hui un accord de 36 mois au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) d’un montant de 256,62 millions de DTS (environ 337 millions de dollars) avec Madagascar. Le Conseil d’administration a également approuvé un accord au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) d’un montant de 244,4 millions de DTS (environ 321 millions de dollars). En outre, le Conseil d’administration a pris note de l’annulation par Madagascar de l’accord de 40 mois au titre de la FEC qui avait été approuvé le 29 mars 2021. Le programme soutenu par la FEC apportera une aide essentielle pour accroître la résilience économique de Madagascar en ancrant la viabilité budgétaire, en renforçant la gouvernance, en consolidant la stabilité monétaire et financière et en faisant progresser les réformes pour soutenir l’industrialisation et le développement du capital humain. L’accord FRD vise à remédier aux vulnérabilités climatiques grâce à la mise en œuvre de politiques climatiques appropriées.

Cette décision permet un décaissement immédiat équivalent à 36,66 millions de DTS (environ 48 millions de dollars) au titre de la FEC. La croissance de Madagascar est tombée à 3,8 pour cent en 2023, tandis que les pressions inflationnistes se sont atténuées. La faible mobilisation des recettes et les pertes de la JIRAMA ont continué de peser sur le solde budgétaire. Le déficit du compte courant s’est réduit, principalement en raison d’une baisse des importations et du ralentissement de l’activité économique.

Les autorités se sont engagées à stabiliser la dette en dessous de 60 pour cent du PIB et à ramener le déficit primaire à environ 3 pour cent du PIB pendant la durée du programme. Elles entendent prendre des mesures en matière de recettes et réduire les transferts vers le secteur énergétique, notamment par une suppression progressive des subventions aux carburants. Ces efforts devraient contribuer à créer un espace budgétaire pour investir dans le capital humain et physique. Les autorités sont également déterminées à renforcer la gouvernance, la transparence et la lutte contre la corruption, à poursuivre la mise en œuvre du cadre opérationnel de politique monétaire ciblant le taux d’intérêt et à renforcer la résilience, notamment grâce à des filets de protection sociale plus solides.

Les perspectives de croissance à moyen terme semblent favorables, renforcées par les réformes appuyées par la FRD et la FEC, notamment les programmes du gouvernement visant à stimuler la productivité agricole, à accroître l’accès à l’électricité et à améliorer les infrastructures routières. Les risques pesant sur les perspectives sont orientés à la baisse, dans un contexte mondial incertain. Madagascar reste également vulnérable aux chocs climatiques.