Zimbabwe : La nouvelle monnaie met fin à l’instabilité économique

Dans communiqué publié le jeudi 27 juin 2024, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, que l’introduction d’une nouvelle monnaie adossée à l’or par les autorités zimbabwéennes en avril dernier a permis de mettre fin à l’instabilité qui avait affecté l’économie du pays au premier trimestre 2024.
« Le taux de change officiel du Zimbabwe Gold (ZiG) est resté stable jusqu’à présent, mettant fin à l’épisode d’instabilité macroéconomique enregistré au cours des trois premiers mois de l’année, lorsque le dollar zimbabwéen s’est déprécié d’environ 260% face au dollar américain », a souligné le Fonds dans le communiqué publié à l’issue d’une mission de consultations au titre de l’article IV des statuts de l’institution.
À l’issue de cette mission, M. Wojciech Maliszewski, chef de mission a déclaré : « Malgré les vents contraires, l’économie du Zimbabwe continue de faire preuve de résilience. La croissance devrait ralentir à environ 2 % en 2024 (contre 5,3 % en 2023), alors que le pays est confronté à une sécheresse dévastatrice provoquée par El Niño. L’augmentation des factures d’importations aggrave également les perspectives de la balance des paiements. Mais la croissance devrait reprendre fortement en 2025 pour atteindre environ 6 %, soutenue par un rebond de l’agriculture et des projets d’investissement en cours dans le secteur manufacturier ».
Ainsi, il poursuit « dans ce contexte, la Banque de réserve du Zimbabwe (RBZ) a introduit en avril 2024 une nouvelle monnaie, le Zimbabwe Gold (ZiG). Le taux de change officiel du ZiG est jusqu’à présent resté stable, mettant fin à une période d’instabilité macroéconomique au cours des trois premiers mois de l’année (lorsque le dollar zimbabwéen s’est déprécié d’environ 260 %). En supposant que la stabilisation macroéconomique se poursuive, l’inflation cumulée pour le reste de l’année devrait être d’environ 7 % ».
La mission salue l’amélioration de la discipline de politique monétaire et recommande d’autres améliorations du cadre politique. La meilleure manière d’obtenir la stabilité des prix serait de stabiliser le taux de change nominal du ZiG par rapport à un panier de devises approprié (représentant le rôle dominant du dollar américain dans l’économie). Cela pourrait à son tour être réalisé en contrôlant la croissance de la monnaie centrale : pour l’instant au moyen de certificats de dépôt non négociables (NNCD) non rémunérés, mais au fil du temps au moyen d’instruments monétaires indirects (fondés sur les taux d’intérêt) pour accroître l’attractivité de la nouvelle monnaie. Le taux de change devrait être déterminé sur un marché plus profond afin de fournir des informations pertinentes dans la décision concernant l’orientation de la politique monétaire, ce qui nécessiterait d’identifier et de supprimer tous les obstacles restants au fonctionnement du marché des changes afin de promouvoir la découverte des prix.
Les plus lus - Finance
-
Sénégal : Le nouveau président s’engage contre la corruption
-
Cryptomonnaies : l’Afrique du Sud s’apprête à accorder des licences à 60 sociétés de trading
-
Afrique du sud : Le rand chute en début de séance
-
Afrique du sud : Le rand reste inchangé ce jour
-
Marché financier : La Côte d’Ivoire encaisse 164,999 milliards FCFA