Kenya- Accès au financement : IFC et Citi signent un accord - FINECO

Kenya- Accès au financement : IFC et Citi signent un accord

L’IFC et Citi ont annoncé une facilité de financement équivalente à 65 millions de dollars en shillings kenyans pour accroître la capacité de l’IFC à fournir un financement en monnaie locale au Kenya.

L’IFC et Citi ont annoncé une facilité de financement équivalente à 65 millions de dollars en shillings kenyans afin d’accroître la capacité de l’IFC à fournir un financement en monnaie locale au Kenya.

Annoncé le jeudi 18 juillet 2024, il permettra à la SFI non seulement d’accroître ses solutions de financement (notamment des prêts, des swaps de devises, des titrisations, des garanties…) en monnaie locale envers ses clients (banques, établissements de microfinance…) au Kenya, mais aussi de préserver ses clients contre des fluctuations monétaires devenues « particulièrement importantes sur des continents comme l’Afrique », indique Julie Monaco, responsable mondiale de la banque du secteur public chez Citi.

« Lorsque des entreprises empruntent en devises étrangères, comme le dollar américain, alors qu’elles perçoivent des revenus en monnaie locale, d’importantes fluctuations des taux de change peuvent alourdir le poids de leur dette et compromettre leur stabilité financière », explique la SFI dans une note officielle.

Elle précise que cette facilité est la première du genre qu’elle et Citi signent « à l’échelle mondiale et de la première facilité à long terme en monnaie locale accordée par Citi à une banque multilatérale de développement ».

L’institution dirigée par le Sénégalais Makhtar Diop envisage de conclure de nouvelles facilités de financement en monnaie locale avec Citibank, pour de futurs projets au Kenya et dans d’autres pays africains. Elle affirme par ailleurs avoir engagé 5,9 milliards $ en monnaie locale, dans divers projets, entre juillet 2023 et juin 2024.

En Afrique, environ 69 % des banques s’estiment fortement exposées aux fluctuations monétaires découlant de l’écart créé par la mobilisation de financements en devises fortes (dollar ou euro) et l’octroi de prêts en monnaie locale.

Dans une enquête publiée le 23 avril 2024, la plateforme Making Finance Work for Africa (MFW4A), estimait que cette exposition aux risques de change pourrait entraîner des difficultés de remboursement chez des banques ayant contracté des prêts en devises fortes, du fait de la forte hausse des devises étrangères.