Fonds de Garantie : le Fgdr-Umoa lance son premier forum à Dakar

La première édition du Forum du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution dans l’Union Monétaire Ouest-Africaine (Fgdr-Umoa) s’est ouverte ce mardi 8 avril à Dakar, au Sénégal. Placée sous le thème « La garantie des dépôts, un mécanisme-clé de la stabilité financière dans l’UMOA », cette rencontre a pour objectif de consolider la stabilité financière au sein des pays de la région.
Le directeur du cabinet du ministre sénégalais en charge des finances et du budget a présidé la cérémonie d’ouverture de la première édition du Fgdr-Umoa. Bassirou Sarr, en l’occurrence, a indiqué que la mise en place du Fgdr-Umoa traduit une ambition qui se justifie au regard de l’évolution de nos économies et du marché financier, caractérisée par des crises financières ainsi que le double défi de la protection des clients et de la résilience.
Stabilité financière dans l’Umoa : Dakar accueille le premier forum du Fgdr sur la garantie des dépôts
Il a rappelé que la crise asiatique de la fin des années 1990 a entraîné la faillite de plusieurs banques, la banqueroute d’innombrables entreprises et les récessions qui ont mis du temps à être résorbées. Au sortir de ce passage difficile, a-t-il dit, les différents types de filet de sécurité financière ont été mis en place à travers le monde. Il a précisé que « notre sous-région n’a pas été en reste ».
Pour M. Sarr, les filets de sécurité financière aident à une meilleure préparation car ils permettent une réponse plus rapide, une réduction du temps et de l’amplitude de la perturbation ainsi que celle du coût. A l’en croire, ces filets comprennent notamment la réglementation prudentielle et la supervision, le système d’alerte précoce, les prêts en dernier ressort, l’assurance de dépôts, les interventions des banques centrales ainsi que la résolution.
M. Sarr a rappelé que lors de la pandémie de la Covid-19, « le filet de sécurité, conjugué à notre meilleure compréhension de l’utilisation des politiques monétaires et budgétaires, a joué un rôle crucial pour apaiser la crise et, sans doute, réduire le nombre et l’ampleur des contractions économiques ».
Il a fait savoir que la panique bancaire peut mettre à mal même les institutions les plus saines. Raison pour laquelle, M. Sarr est d’avis qu’à ce titre, « il est primordial que les banques centrales protègent les déposants afin de supprimer toute incitation à la panique bancaire ».
S’agissant de la résolution, le représentant du ministre Cheikh Diba a souligné que les établissements bancaires d’importance systémique, régionaux ou nationaux sont prioritairement assujettis à ce régime par la Commission bancaire. « Il se pose aussi la question de savoir dans quelle mesure notre fonds de garantie est capable de participer à une éventuelle résolution de grande taille au sein de notre union », a relevé M. Sarr.
Il a renseigné dans la foulée que les réserves techniques du fonds de garantie de l’Union dépassent à peine 101 milliards de francs Cfa à la fin de l’année 2023. Un montant qui, selon lui, interpelle les différents acteurs.
Pour sa part, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), a précisé que le thème de cette première édition du forum du Fgdr-Umoa, à savoir “La garantie des dépôts, un mécanisme clé de la stabilité financière dans l’Umoa”, invite tous les acteurs à s’approprier cet instrument essentiel du filet de sécurité financière de zone Umoa.
Jean-Claude Kassi Brou, en l’occurrence, a rappelé qu’un de leurs objectifs au sein de la zone Uemoa est de renforcer la stabilité et la résilience du système bancaire. Ainsi, a-t-il dit, au cours de l’année 2023, le cadre réglementaire du secteur financier a continué à se consolider afin de mieux prendre en compte les risques potentiels qui pourraient déstabiliser la zone dans les années futures.
A ce titre, le gouverneur de la Bceao a souligné que qu’outre l’organisation, l’augmentation du capital social minimum des banques de 10 à 20 milliards de francs Cfa, trois nouveaux textes fondamentaux ont été adoptés, à savoir la loi uniforme relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive et les lois uniformes portant respectivement sur la réglementation bancaire et la réglementation de la microfinance dans l’Umoa.
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