Nigeria : La croissance nigériane marque le pas au 3e trimestre - FINECO Nigeria : La croissance nigériane marque le pas au 3e trimestre - FINECO

Nigeria : La croissance nigériane marque le pas au 3e trimestre

Nigeria : La croissance nigériane marque le pas au 3e trimestre

La dynamique économique du Nigeria s’est essoufflée au troisième trimestre, avec une croissance ramenée à 3,98 % sur un an, selon les chiffres publiés lundi. L’inflation persistante et le resserrement monétaire ont pesé sur l’activité, malgré des performances solides dans plusieurs secteurs clés.

Entre juillet et septembre, les services, l’agriculture et une remontée de la production pétrolière ont contribué à soutenir l’économie. Mais cette progression demeure inférieure aux 4,23 % enregistrés au deuxième trimestre. Sur les trois premiers mois de l’année, le PIB avait augmenté de 3,13 %, après une révision globale des calculs consécutive à l’adoption d’une nouvelle année de référence en juillet, destinée à mieux refléter les transformations structurelles du pays le plus peuplé d’Afrique.

Le secteur pétrolier a signé une croissance notable de 5,84 % sur un an, portée par une production moyenne de 1,64 million de barils par jour, contre 1,47 million un an plus tôt. Sa contribution au PIB continue toutefois de s’éroder, tombant à 3,44 %, signe d’une dépendance accrue du Nigeria envers ses activités non pétrolières.

Ces dernières ont progressé de 3,91 %, grâce à un essor de 4,15 % des services et de l’industrie, tandis que l’agriculture affichait une hausse de 3,77 %, selon le Bureau national des statistiques.

En octobre, la Banque mondiale a salué les récentes réformes engagées par le gouvernement, estimant qu’elles ont contribué à stabiliser l’économie. Elle a toutefois exhorté les autorités à intensifier leurs efforts pour améliorer le niveau de vie et endiguer la flambée des prix alimentaires. L’institution anticipe une croissance du PIB de 3,4 % en 2024, portée à 4,2 % en 2025, puis à 4,4 % en 2027, grâce au dynamisme attendu des services, de l’agriculture et des industries non pétrolières.

L’inflation devrait progressivement ralentir, tout en demeurant élevée. En octobre, elle s’établissait encore à 16,05 %, tandis que la banque centrale maintient un taux directeur de 27 %.