Infrastructures panafricaines : un nouveau fonds de 500 millions USD lancé
Le groupe britannique de capital-investissement Gemcorp Capital et le Fonds souverain de l’État angolais (FSDEA) ont annoncé, mardi 9 décembre, la création d’un nouveau véhicule d’investissement dédié au financement d’infrastructures à travers l’Afrique. Doté d’un objectif de closing d’environ 500 millions de dollars, ce fonds entend mobiliser des capitaux internationaux dans des secteurs essentiels tels que l’énergie, les transports, l’eau, la sécurité alimentaire et les chaînes d’approvisionnement.
Ce nouvel instrument, baptisé Pan-African Infrastructure Fund, sera établi au sein de l’Abu Dhabi Global Market (ADGM), sous réserve d’approbations réglementaires. Ce choix stratégique reflète la volonté de capter les flux financiers en provenance du Golfe, où les engagements dans les projets africains se renforcent. Le FSDEA prévoit un apport initial de 50 millions de dollars — extensible à 200 millions — tandis que Gemcorp s’engage à hauteur de 50 millions. Le reste des ressources sera recherché auprès d’investisseurs institutionnels internationaux désireux de diversifier leur exposition.
Dans un entretien à Reuters, le président du FSDEA, Armando Manuel, a souligné l’ambition d’attirer des investisseurs du Golfe vers les opportunités africaines. Un intérêt confirmé par Asad Hajiyev, dirigeant de Gemcorp à Abu Dhabi, qui évoque un engouement marqué d’acteurs variés : fonds de pension nord-européens, investisseurs du Golfe, capitaux institutionnels et family offices.
Le fonds sera géré par Gemcorp depuis sa plateforme régionale, avec l’appui de ses équipes africaines chargées de l’identification et du suivi des projets. « La demande en infrastructures reste largement insatisfaite sur le continent. Notre portefeuille vise à combler une partie de ce déficit tout en générant un impact économique et social notable », a déclaré Atanas Bostandjiev, fondateur et directeur général de Gemcorp Capital.
Un contexte de besoins massifs en infrastructures
La création du Pan-African Infrastructure Fund intervient dans un environnement où les besoins d’investissement sont considérables. Les estimations avancées par les promoteurs évoquent plus de 100 milliards de dollars nécessaires chaque année pour financer les infrastructures essentielles, alors que près de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à une électricité fiable et 400 millions à l’eau potable.
Pour Gemcorp et le FSDEA, l’Afrique présente néanmoins un fort potentiel : une demande structurelle croissante, une diversification des secteurs et des taux de défaut historiquement bas sur les projets d’infrastructures par rapport à d’autres régions. La société revendique déjà près de 9 milliards de dollars engagés sur les marchés émergents en dix ans. Le fonds souverain angolais, qui gère environ 4 milliards de dollars selon GlobalSWF, inscrit ce nouveau véhicule dans une stratégie de diversification orientée vers les projets africains prioritaires.
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