L’Égypte reçoit 8 milliards $ du FMI alors que la Banque centrale augmente ses taux face à la dévaluation - FINECO

L’Égypte reçoit 8 milliards $ du FMI alors que la Banque centrale augmente ses taux face à la dévaluation

L’Égypte reçoit 8 milliards $ du FMI alors que la Banque centrale augmente ses taux face à la dévaluation

La Banque centrale d’Egypte a procédé à sa plus forte hausse de taux d’intérêt jamais vue. L’annonce a été faite ce mercredi alors que la monnaie locale s’affaiblir de plus de 38 % dans le cadre d’une dévaluation tant attendue. Mais le FMI fait du flottement de la livre une condition à son aide.

L’annonce de la Banque centrale d’Egypte de relever son taux directeur de six points à un record de 27,25%, provoque une chute de la livre égyptienne de plus d’un tiers de sa valeur face au dollar. A midi (10H00 GMT), 48,2 livres égyptiennes s’échangeaient pour un dollar contre 31 auparavant.

L’Egypte a conclu un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour porter son prêt de sauvetage à huit milliards de dollars (6,3 milliards de livres sterling). Le Premier ministre Moustafa Madbouly a annoncé la nouvelle mercredi dans des propos télévisés. L’Égypte négocie depuis des mois avec le FMI une augmentation du prêt de sauvetage de trois milliards de dollars (2,36 milliards de livres sterling) que les deux parties ont obtenu en 2022. M. Madbouly a déclaré que le nouvel accord permettra au gouvernement de recevoir des prêts d’autres institutions financières, dont la Banque mondiale.

La série de mesures est intervenue après que le Caire a conclu un accord de 35 milliards de dollars à la fin du mois dernier avec les Émirats arabes unis. Jusqu’à présent, une grave pénurie de devises a frappé les entreprises et fait monter en flèche le coût des produits importés. La guerre entre Israël et le Hamas a aggravé les pressions économiques.

La dévaluation pourrait alimenter l’inflation et nuire aux Égyptiens à court terme. Mais le président Abdel-Fattah El-Sisi et ses responsables comptent sur les réformes pour attirer les investisseurs étrangers dans ce pays de 105 millions d’habitants – dont la stabilité est considérée comme cruciale pour l’ensemble du Moyen-Orient – ​​et mettre fin à sa pire crise économique depuis des décennies.

Alors que l’inflation s’élevait ces derniers mois jusqu’à près de 40%, le marché noir avait atteint un record jusqu’à 70 livres pour un dollar plus tôt cette année.

L’Egypte, fortement endettée et en grave crise économique, a déjà procédé à une dévaluation de sa monnaie de 50% ces derniers mois, alors qu’elle négocie de nouveaux crédits avec le Fond monétaire international (FMI) qui fait du flottement de la livre une condition à son aide.

F.H