Cameroun : Camrail déclare le paiement de 16 millions USD d’impôts par an

Selon un récent communiqué de la Cameroon Railways Company (Camrail), cette entreprise déclare payer chaque année la somme de 10 milliards de FCFA (16 millions USD) au titre des impôts et taxes à l’État du Cameroun. Par ailleurs, le même document informe que l’unique concessionnaire du réseau ferroviaire au Cameroun investit chaque année près de 12 milliards de FCFA (19,08 millions USD) dans le transport ferroviaire.

Par l’intermédiaire de sa filiale locale Camalco, Canyon a finalisé fin février 2025 l’achat de 3,8 % des parts de Camrail auprès de la Société d’Exploitation des Bois du Cameroun (SEBC), pour un montant de 575,7 millions de FCFA (environ 1 million de dollars). Un second accord a été conclu avec Total Cameroun pour l’acquisition de 5,3 % supplémentaires, pour une contrepartie de 812,8 millions de FCFA (1,3 million de dollars). Cette dernière transaction est soumise à l’approbation interne de Total, attendue d’ici fin mars 2025.

Dans un communiqué, Jean-Sébastien Boutet, directeur général de Canyon, a déclaré : « Nous nous félicitons de l’approbation par le conseil d’administration de Camrail de la vente à Camalco de la participation de 9,1 % précédemment détenue par Total Energy et SEBC. Cette acquisition est une étape importante dans l’accès à l’infrastructure ferroviaire et dans la réalisation de nos objectifs logistiques au cours du premier semestre 2025. »

En effet, Canyon a opté pour le transport ferroviaire pour acheminer sa future production de bauxite. La compagnie discute depuis plusieurs années avec Camrail pour la signature d’accords contraignants, et son entrée au capital de l’opérateur ferroviaire devrait faciliter la mise en place d’un partenariat stratégique.

En concluant cet accord avec Camrail, Canyon franchit l’un des principaux obstacles à son projet de production de bauxite au Cameroun, prévu pour 2026. Les autres défis incluent la mobilisation des financements nécessaires à la construction de la mine et la conclusion d’un accord pour l’accès au port de Douala, essentiel pour l’expédition de la production. Selon l’étude de faisabilité publiée en 2022, la mine de Minim Martap devrait produire jusqu’à 6,4 millions de tonnes de bauxite à haute teneur par an, sur une durée de vie estimée à 20 ans.