Energie : le Ghana relance la raffinerie de Tema

Après près de huit années de silence industriel, la raffinerie de Tema, au Ghana, a officiellement repris ses activités, a annoncé la société publique de raffinage dans un communiqué. Le raffinage a redémarré le 19 décembre au sein de cette installation stratégique, dotée d’une capacité nominale de 45 000 barils par jour, et à l’arrêt depuis 2017.

Ce redémarrage marque un tournant pour une infrastructure longtemps fragilisée par des difficultés financières et opérationnelles. Avant son arrêt complet, la raffinerie avait connu des interruptions répétées, principalement dues à des pénuries d’approvisionnement en brut. Ces tensions faisaient suite à la suspension du soutien financier de son principal créancier, la Ghana Commercial Bank, en raison de dettes impayées, plongeant l’installation dans une longue période d’inactivité.

Dans son communiqué, la société de raffinage précise que la mise en service récente d’un nouveau four ainsi que d’un refroidisseur à air ouvre la voie à une montée en puissance progressive de l’outil industriel. À moyen terme, ces améliorations techniques devraient permettre de porter la capacité de production à 60 000 barils par jour. À ce stade, la raffinerie fonctionne toutefois à un rythme de 28 000 barils quotidiens, en phase de montée en régime.

La reprise des activités de Tema intervient dans un contexte de forte dépendance du Ghana aux importations de produits pétroliers. Selon les données de Kpler, le pays importe en moyenne environ 165 000 barils de carburant par jour cette année. Le redémarrage de la raffinerie pourrait ainsi contribuer à réduire cette dépendance, renforcer la sécurité énergétique nationale et alléger la facture d’importation à moyen terme.