FEC : Le FMI approuve le décaissement de 7 millions $ à la Guinée-Bissau - FINECO

FEC : Le FMI approuve le décaissement de 7 millions $ à la Guinée-Bissau

Les autorités devraient également continuer à mobiliser les donateurs pour un soutien budgétaire supplémentaire et des subventions afin de financer les dépenses sociales prioritaires. En outre, il est important de renforcer les procédures de gestion de la dette pour éviter l’apparition d’arriérés techniques.

Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé un décaissement de 7,3 millions de dollars à la Guinée-Bissau, dans le cadre de l’accord de Facilité élargie de crédit (FEC) signé avec le pays.

Le Conseil d’administration du FMI a achevé aujourd’hui la sixième revue de l’accord de FEC avec la Guinée-Bissau. Cet accord de trois ans, approuvé le 30 janvier 2023, vise à garantir la viabilité de la dette, à améliorer la gouvernance et à réduire la corruption tout en créant un espace budgétaire pour une croissance inclusive. Le Conseil d’administration a accordé une augmentation de l’accès (140 % de la quote-part, soit 39,76 millions de DTS) le 29 novembre 2023.

L’achèvement de la sixième revue permet le décaissement de 5,44 millions de DTS (environ 7,3 millions de dollars) pour aider à répondre aux besoins de financement de la balance des paiements et des finances publiques du pays. Cela porte le total des décaissements au titre de l’accord à 24,88 millions de DTS (environ 33,44 millions de dollars). En achevant la sixième revue, le Conseil d’administration a accordé une dérogation pour non-respect du critère de performance quantitatif de fin avril 2024 sur le plancher des dépenses sociales et prioritaires et du critère de performance quantitatif continu sur le plafond de l’accumulation de nouveaux arriérés de paiement extérieurs. En outre, le Conseil d’administration a également achevé l’examen des assurances de financement.

La croissance économique devrait s’établir à 5 % en 2024 et l’inflation devrait diminuer considérablement par rapport à l’année dernière pour atteindre 4,2 %. Le déficit du compte courant devrait se réduire et atteindre 6,1 % du PIB. Les autorités restent déterminées à atteindre l’objectif de déficit primaire intérieur de 1,2 % du PIB en 2024 pour placer la dette publique sur une trajectoire descendante. L’engagement des autorités à mettre en œuvre une série de réformes politiques ambitieuses commence à porter ses fruits, mais l’économie reste soumise à d’importants risques à court terme, notamment un climat sociopolitique difficile.

À l’issue des discussions du Conseil exécutif, M. Li, directeur général adjoint et président par intérim, a déclaré :  » Les performances du programme lors de la sixième revue se sont améliorées. Sept des neuf critères de performance quantitatifs (QPC) ainsi que les deux objectifs indicatifs ont été atteints pour avril 2024. Le QPC sur les arriérés de paiement extérieurs ainsi que le repère structurel continu (RS) sur le service de la dette n’ont pas été respectés en raison d’arriérés techniques dans le service de la dette extérieure. Pour éviter la récurrence des arriérés extérieurs, les autorités devraient adhérer strictement au RS continu révisé qui intègre une mesure corrective. Le QPC sur les dépenses sociales prioritaires n’a pas été respecté en raison de retards dans les subventions de projets extérieurs, qui devraient se concrétiser dans les mois à venir ».

Il poursuit : « Les autorités mettent en œuvre des réformes structurelles qui sont essentielles au succès du programme. Des mesures urgentes doivent être prises pour atténuer les risques budgétaires liés à la société de services publics. Les autorités doivent également continuer à faire progresser le désengagement de la banque sous-capitalisée, notamment par le biais de plans d’urgence. En outre, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la gouvernance, en particulier la transparence des marchés publics et des informations sur la propriété effective, qui sont des étapes essentielles pour améliorer l’efficacité de la lutte contre la corruption et de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ».

Les autorités devraient également continuer à mobiliser les donateurs pour un soutien budgétaire supplémentaire et des subventions afin de financer les dépenses sociales prioritaires. En outre, il est important de renforcer les procédures de gestion de la dette pour éviter l’apparition d’arriérés techniques.