Gabon : 216 millions USD de recettes fiscales en janvier 2025 - FINECO

Gabon : 216 millions USD de recettes fiscales en janvier 2025

A travers la levée de 35 milliards FCFA réussie par émission de bons et obligations du Trésor, Ouagadougou renforce sa stratégie de gestion de la dette et son financement du développement.

Selon des données sur la situation des charges et ressources de la direction générale des Impôts, récemment rendues publiques par le ministère gabonais de l’Economie et des Participations, au 31 janvier 2025, le Trésor public gabonais a encaissé 129,5 milliards de FCFA (216 millions USD) au titre des recettes fiscales.

Au Gabon, les recettes fiscales ont atteint 129,5 milliards de Fcfa à fin janvier 2025, selon le ministère de l’Économie et des Participations. « Ces recettes ont affiché un taux de réalisation de 114,5% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF), avec une progression soutenue de 16,3 milliards de Fcfa », précise le ministère dans sa récente communication sur la situation des charges et ressources de la Direction générale des impôts.

Selon les données compilées par le ministère, les opérations de collectes d’impôts, des taxes et des recouvrements fiscaux, y compris la part supportée par les collectivités territoriales, ont généré des recettes en hausse de 15,7% par rapport à la même période un an auparavant, où les recettes s’étaient chiffrées à 111,9 milliards de Fcfa. Le montant ainsi collecté représente un peu plus de 6% de ce que le pays prévoit de collecter en 2025, soit 2 102 milliards de Fcfa. Pour y parvenir, il faudra tenir un rythme moyen de collecte de 145 milliards sur les 11 autres mois de l’année.

Cependant, la performance haussière de janvier apparaît prometteuse après une année où le pays a manqué son objectif en termes de recettes. En effet, en 2024 le Gabon ciblait 1 787,8 milliards de Fcfa de recettes fiscales. Il a cependant manqué son objectif de 707,07 milliards à 1 080,73 milliards de Fcfa selon Éric Boumah, Directeur général des impôts du pays. Ce qui correspond à un taux de réalisation de 60,45% de l’objectif fixé par la LF 2024. Un retard que la DGI a expliqué par les conditions difficiles de travail de ses agents et la persistance de l’évasion fiscale, malgré la mise en place d’une solution numérique de sécurisation des recettes censée optimiser le recouvrement fiscal dénommée « Digitax ».

Toutefois, le pays d’Oligui Nguema ne compte pas rester sur une note négative et ambitionne de relever de 12% ses recettes fiscales par rapport à 2024, pour atteindre environ l’objectif de l’année en cours. Une hausse principalement portée par « une meilleure collecte des impôts grâce à la modernisation des outils fiscaux » selon le projet de loi de Finances, mais également l’introduction de nouvelles taxes sur certains secteurs stratégiques comme les opérations mobile money, ou encore le relèvement de la taxe sur les produits importés qui cible principalement les biens de consommation et les matériaux de construction.