Classement sur l’accès à l’internet : La Gambie dans le rouge

Une équipe d’experts en logiciels et en technologie à Increditools a publié une étude sur la vitesse d’accès à l’internet dans le monde entier. A ce titre, la Gambie a été classée parmi les 10 pays les moins performants.
L’évaluation, qui s’appuie sur les données de vitesse du service Internet tirées de Speedtest.net, le groupe a entrepris un test et un examen approfondis des logiciels les plus récents, mettant l’accent sur la transparence, tout en luttant activement contre les fausses critiques positives sur la vitesse d’accès à l’internet dans le monde entier.
La Gambie a été classée avec des pays en proie à des conflits tels que le Niger, la Syrie et l’Afghanistan, tandis que Cuba, pays communiste, se trouve dans le même groupe et ne fournit en moyenne que cinq (5) mbps (mégabits par seconde) de vitesse d’accès à l’internet.
« Cuba a la connexion à haut débit la plus lente. Cela reflète l’accès restreint du pays aux réseaux mondiaux de télécommunications et le manque d’investissement dans l’infrastructure de service internet du pays. L’Afghanistan et la Syrie, deux pays touchés par des conflits de longue durée qui ont détruit leurs infrastructures, se situent également dans le peloton de queue. Tout comme les pays plus riches et plus développés ont dominé la liste des pays les plus rapides, il est évident que l’inverse se produit sur la liste des pays les plus lents, » révèle le rapport.
Selon le rapport, composé par des informaticiens et experts en technologie qui se consacrent à des évaluations impartiales et à des critiques constructives qui aident les consommateurs à prendre des décisions en connaissance de cause, « la mise en place d’une bonne infrastructure de service internet dans les grandes régions est délicate en raison des coûts élevés de l’installation des câbles et de la fibre optique ».
Dans le cas de la Gambie, les analystes estiment qu’un marché de deux (2) millions d’habitants, desservi par quatre (4) opérateurs GSM et plusieurs autres Fournisseurs d’Accès à Internet (FAI), est un facteur déterminant pour les services à large bande dont bénéficient les citoyens. Omar Jabbie, expert en télécommunications et technologies et professeur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) au Département d’Informatique de l’Université de la Gambie, commentant ce classement, a déclaré que la dimension géographique réduite de la Gambie pourrait être « une excuse bon marché pour obtenir une vitesse d’accès à l’internet plus élevée ».
Il a ajouté que la privatisation de la passerelle d’accès au service internet du pays et l’accès aux câbles sous-marins signifient également que l’implication du gouvernement dans la fourniture ou le soutien des investissements dans les dernières technologies à large bande détermine les coûts de la bande passante pour les sociétés de câbles sous-marins. C’est le cas du câble sous-marin Africa Coast to Europe (ACE) qui dessert les sociétés Internet de Gambie.
Il confirme également que la vitesse de la bande passante en Gambie varie actuellement de deux (2) à 6mbps ou 12mbps maximum, alors que d’autres pays offrent jusqu’à 50mbps.
Le rapport révèle également que le coût des données est le cauchemar de tous les Gambiens, et pas seulement de ceux qui vivent dans les régions les plus reculées. « Les données mobiles sont d’un coût exorbitant ; c’est la toute première réponse que vous obtiendrez de la plupart des utilisateurs de l’internet lorsque vous abordez le sujet du service Internet en Gambie.
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